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Recycleur Inspiration

Les caractéristiques d'un recycleur

Qu'est-ce qu'un recycleur

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Recycleurs Inspiration XPD/EVO

Dans l'atmosphère, l'air est un mélange composé d'oxygène à hauteur de 21% (20,9 pour être plus précis) et d'azote pour 79%. Nous ferons abstraction du faible pourcentage de C02 (pour les calculs seulement), d'Argon et de gaz rares également contenu dans l'air.

Sur un circuit ouvert (le détendeur classique) l'air expiré par le plongeur est rejeté à l'extérieur. Et pourtant, dans cet air expiré, il reste encore une grande quantité d'oxygène (16 à 17%) qui n'a pas été consommée.
À terre, cela nous importe peu, car l'air n'est pas en quantité limitée. Par contre, sous l'eau, nous emmenons une réserve d'air (et donc d'oxygène) limitée par la capacité de la bouteille. Alors pourquoi gaspiller une si grande quantité d'oxygène ?

Partant de ce constat, il serait plus judicieux d'essayer de consommer la totalité de l'oxygène avant de rejeter le mélange restant à l'extérieur. Cependant, pour nos besoins physiologiques, nous avons besoin de garder, dans le mélange, un niveau d'oxygène à un taux respirable (ni trop, ni trop peu) par l'organisme. À la surface, ce taux doit se situer à une valeur au moins égale à 16% d'oxygène dans le mélange respiré ou plus exactement à une pression partielle de 0,16 bar au minimum. C'est d'ailleurs cette dernière notion (PpO2) qui est importante et non le pourcentage d'oxygène dans le mélange.

C'est justement ce que vont proposer les recycleurs les plus performants en maintenant dans le mélange une pression partielle constante d'oxygène. Ce niveau sera défini par l'utilisateur dans une gamme de valeurs proposées par le recycleur. On verra par la suite qu'il existe plusieurs types de recycleurs et que les performances et les modes de fonctionnement varient d'un modèle à l'autre.

En résumé, un recycleur est, comme son nom l'indique, un appareil qui va récupérer le gaz expiré et le réutiliser pour la prochaine inspiration du plongeur. Le système ajoutera, au passage, un peu d'oxygène au mélange afin de rester au niveau demandé initialement par l'utilisateur sans oublier d'éliminer le gaz carbonique (CO2) produit par l'organisme.

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Le recycleur Dolphin Dräger

Et pour finir un recycleur c'est un ensemble composé :

Différents types de recycleur

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Schéma du recycleur Dolphin

Il existe deux grandes familles de recycleurs. Les recycleurs à circuit semi-fermé et ceux à circuit fermé. A partir de ces deux modes de fonctionnement, il est décliné plusieurs variantes :

Dans les chapitres qui suivent nous limiterons notre description à deux modèles de recycleurs couramment rencontrés dans nos régions et qui correspondent à 2 modes de fonctionnement très usités :
- le Dolphin de Dräger (semi-fermé actif, Allemand),
- l'Inspiration d'Ambient Pressure Diving (circuit fermé automatique à gestion électronique, Anglais).

Le cycle de vie de ces 2 recycleurs se croise (montée en puissance de l'Inspiration et chute des ventes du Dolphin) vers les années 2002 au moment où dräger arrête la fabrication de son recycleur fétiche et passe la main à Aqualung. Le Dolphin, qui n'est plus fabriqué aujourd'hui, mais qui a été distribué en grande quantité (pour l'époque) au début des années 2000 tend à disparaître de notre paysage au profit des circuits fermés.

Le recycleur "Buddy Inspiration" fut lancé en 1997 par la société AP Valves, aujourd'hui AP Diving. Le Buddy prit ensuite le nom d'Inspiration Classic (en relation avec son électronique classique) jusqu'en avril 2007 date de sa fin de production. Son remplaçant l'Inspiration/Evolution (avec électronique) Vision que l'on connaît aujourd'hui démarra sa carrière en 2005.

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Le recycleur Inspiration Classic
avec ses 2 consoles

Les recycleurs à circuit semi-fermé ont l'avantage de la simplicité et donc de la fiabilité par contre les performances sont limitées. À l'opposé, les circuits fermés sont quant à eux extrêmement performants, mais de conception plus complexe et en corollaire une fiabilité qui peut être mise plus facilement en défaut.

Les appareils à circuit semi-fermé sont également appelés SCR (Semi Closed Rebreather) et les circuits fermés CCR (Close Circuit Rebreather). Les SCR existent en version monogaz ou multigaz (un gaz fond et un pour la décompression). L'écriture abrégée pour les circuits fermés électroniques est eCCR et les versions mécaniques mCCR.

Ces deux types de recycleurs ont le même objectif (optimiser la consommation d'O2), mais utilisent des moyens et des technologies différentes pour y parvenir.

Juste pour information et parce qu'ils deviennent courants de nos jours, je me permettrais également d'ajouter une description des recycleurs circuit fermé à injection manuelle ou encore circuit fermé mécanique. Les circuits fermés mécaniques où mCCR peuvent être associés à une électronique qui intervient pour maintenir un niveau minimal de pression partielle d'oxygène et deviennent alors des hCCR (h pour hybride). Dans tous les cas, les CCR embarquent de l'électronique (même les mécaniques) ne serait-ce que pour afficher la PpO2 dans la boucle.

Principe de fonctionnement commun

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Schéma du recycleur électronique

Quel que soit le type de recycleur, le mode de fonctionnement est, à la base, le même. Il s'agit de récupérer le mélange expiré par le plongeur, d'éliminer le gaz carbonique (CO2 ou dioxyde de carbone) et de réinjecter de l'oxygène (O2 pur ou nitrox) pour compenser celui consommé afin d'en faire, de nouveau, un mélange respirable et conforme à la demande du plongeur. L’azote contenu dans le mélange est, quant à lui, un diluant et n’intervient pas dans le métabolisme humain. Il circule donc en boucle infinie dans le recycleur sans la moindre transformation.

L'élément commun à tous les recycleurs est la boucle de ventilation ou circuit respiratoire composé :

Pour plus de détails sur la terminologie anglaise (scrubber, canister), vous pouvez vous reporter au lexique.

Tuyaux annelés et DSV

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Les tuyaux annelés avec l'embout (DSV)

Les tuyaux annelés ont pour fonction d'apporter le mélange gazeux à la bouche du plongeur et puis de l'évacuer. Entre les 2 tuyaux (inspiratoire et expiratoire) on retrouve un embout (DSV - Dive Surface Valve), en forme de T, équipé de 2 valves anti-retour. L'ensemble à un sens unique de circulation. Le mélange frais vient du sac inspiratoire et passe dans une première valve anti-retour (au niveau de l'embout), puis une fois expirer repart, en passant par une seconde valve anti-retour vers le sac expiratoire. Les valves anti-retours (voir la photo de l'embout en bas à droite avec les 2 valves de couleur noire et bleue) permettent donc au gaz de ne circuler que dans un seul sens (tuyau inspiratoire -> embout -> tuyau expiratoire). L'embout a cependant la particularité, par rapport à celui d'un circuit ouvert, de pouvoir se fermer afin d'en interdire l'entrée d'eau.

Les tuyaux annelés sont de fort diamètre afin de faciliter la circulation des gaz et de limiter les résistances (inspiratoire et expiratoire). Les tuyaux sont souples pour ne pas gêner les mouvements de la tête, et annelés (surface ondulée, comme sur un tuyau d'aspirateur) afin d'éviter l'écrasement.

Chaque tuyau annelé est équipé d'une bague métallique, que l'on peut déplacer sur toute la longueur, pour ajuster la flottabilité et ainsi pour assurer un meilleur confort en bouche. Sans ces poids, les tuyaux auraient, en effet, une forte flottabilité positive qui viendrait vous tirer sur la bouche.

Mars 2023 : un nouveau DSV

En mars 2023, AP Diving lance un nouveau DSV (Dive Surface Valve ou pour faire simple en français "embout recycleur") dont la principale caractéristique est de permettre la manipulation (ouverture et fermeture) avec une seule main alors que le précédent en imposait deux, ce qui pouvait être gênant dans certaines situations.

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L'embout démonté avec ses deux
valves anti-retour

D'après les mesures effectuées par AP Diving, ce nouvel équipement offre un gain de 15% de la WOB (Work Of Breathing). Ce qui voudrait dire une ventilation (un petit poil) plus facile (moins d'effort). Bon à prendre mais est-ce vraiment perceptible ?

Autre petit détail, la taille du DSV a été réduite par rapport à l'ancien modèle. Il en découle un espace mort interne en diminution et en corollaire une moindre rétention de CO2 (phénomène que le plongeur connaît plutôt avec le tuba). Cette réduction peut faciliter le vidage lors de la reprise de l'embout sous l'eau.

Le DSV est construit en Acetal/PTFE (Delrin avec fibres en PTFE) ce qui lui donne une grande résistance (mécanique et chimique) à tout type d'agression. L'apport de PTFE, largement utilisée dans les domaines industriels, offre une auto-lubrification particulièrement intéressante pour les pièces en mouvement.

Et pour finir, le nouveau DSV est lancé (vendu seul) à un tarif de 386 euros TTC.

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Le nouveau DSV 2023. Grosse amélioration,
une main suffit pour le manipuler.
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Le nouveau DSV 2023. Grosse amélioration,
une main suffit pour le manipuler.

Faux poumons

Les faux poumons sont au nombre de deux et portent également le nom de sacs inspiratoire et expiratoire. Sur certains recycleurs, il n'y a qu'un seul faux poumon pour l'inspiration et l'expiration.
Au même titre que les poumons humains, les sacs sont en matière souple afin de pouvoir se remplir et se vider à la demande. La taille des faux poumons est généralement fonction du volume pulmonaire du plongeur. Sur le recycleur Inspiration, il existe 3 tailles de faux poumons.

Suivant les modèles de recycleur, les faux poumons sont positionnés, soit dans le dos du plongeur (Back-Mounted Counterlungs : rEvo, JJ-CCR, Inspiration) soit devant et sur les épaules (Over-the-Shoulder Counterlungs : Inspiration, Megalodon).

Les recycleurs de la marque AP Diving (Inspiration/Evolution) ont été conçus initialement avec des faux poumons d'épaules et depuis octobre 2012, le fabricant propose également de nouveaux faux poumons dorsaux. L'inspiration est d'ailleurs l'un des rares recycleurs à proposer les deux configurations.

L'emplacement des faux poumons est important, car il déterminera l'aisance respiratoire. L'idéal est qu'il n'y est pas de différentiel de pression entre les faux et les vrais poumons du plongeur et ce, quelle que soit la position du plongeur, verticale ou horizontale. Pour cela il faut que les sacs soient toujours situés au même niveau que les poumons du plongeur. Par exemple, avec des faux poumons dorsaux, la ventilation deviendra plus difficile dès que le plongeur passera en position dorsale, car les faux poumons se retrouveront en surpression par rapport aux vrais poumons. Ceci peut également être vrai en position verticale, si les faux poumons se retrouvent plus bas que les vrais poumons (mauvaise conception ou mauvais ajustement de la machine sur le dos). Pour le recycleur Inspiration, les faux poumons d'épaule sont placés sur le devant, mais aussi sur les épaules (Over-the-Shoulder Counterlungs). L'avantage de cette dernière configuration est qu'ils entourent les (vrais) poumons du plongeur et que l'inspiration comme l'expiration restent souples quelle que soit la position dans l'eau.

Pour compléter les avantages et inconvénients cités précédemment, on peut signaler que les faux poumons d'épaules (placés sur et devant la poitrine) encombrent le torse alors que les dorsaux, au contraire, le dégage. Chaque modèle combine, comme bien souvent, des avantages et des inconvénients. Au final, un des gros avantages avec les recycleurs APD est qu'aujourd'hui le plongeur a le choix entre les 2 montages.

Les faux poumons sont protégés soit dans une coque rigide (Dolphin, rEvo) soit dans une enveloppe en tissu renforcé (Inspiration) comme pour les gilets stabilisateurs. On peut également trouver des faux poumons en néoprène (Megalodon) qui apporteront une souplesse supplémentaire grâce à l'élasticité du matériau (principalement à l'expiration).

Le faux poumon inspiratoire reçoit le gaz riche en oxygène et dans le cas du CCR Inspiration, il est également équipé d'une valve d'injection (ADV - Automatic Diluent Valve) de diluant (généralement air ou trimix/héliox suivant les configurations). Cette valve injecte du diluant quand la boucle se retrouve en dépression lors de la descente ou quand le plongeur force sur l'inspiration.

Et pour continuer avec le recycleur Inspiration, le faux poumon expiratoire reçoit le gaz expiré, donc (un peu plus) pauvre en oxygène et riche en CO2. Ce sac, de par sa position entre l'embout et la cartouche de chaux, fait également office de piège à eau (bave, entrée d'eau par l'embout buccale). Le faux poumon expiratoire est équipé d'une valve de surpression qui permet d'évacuer les gaz en excès, principalement lors des remontées (dilatation des gaz). Cette dernière doit être réglée suffisamment souple afin de limiter la pression dans la boucle à des valeurs inférieures à la limite d'élasticité des poumons. Sur le modèle Inspiration, cette valve peut également être commandée manuellement pour forcer la purge du circuit. L'expiration des gaz en excès lors de la remontée se fait cependant plus naturellement par le nez.

Dans le cas des faux poumons dorsaux du recycleur Inspiration, les 2 sacs sont équipés d'une valve de surpression qui permet également la vidange de l'eau s'y trouvant et ceci particulièrement lors du nettoyage des faux poumons. Ces dernières ne sont cependant plus accessibles en plongée pour une activation manuelle comme c'est le cas pour les faux poumons d'épaule. L'évacuation de l'air excédentaire se fait alors par la bouche ou le nez et par les valves en cas de surpression.

Cartouche de chaux

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Bidon de chaux Divesorb dräger

Une des principales étapes d'un système à recyclage de gaz est la suppression du gaz carbonique. Le CO2 produit par le métabolisme de l'organisme représente environ 3 à 4% du gaz expiré.

Au repos, chaque inspiration apporte environ un demi-litre d'air dans les poumons (volume courant) et ceci en moyenne de 12 à 15 fois par minute (fréquence respiratoire). Le rôle de la ventilation est d'amener l'oxygène nécessaire à l'organisme et d'évacuer le dioxyde de carbone (CO2).

Comme tout système vivant, la ventilation est régulée. Autrement dit, son fonctionnement est soumis à contrôles. Contrairement à ce que nous pourrions croire, ce n'est pas l'oxygène qui règle le débit de la ventilation, mais le CO2. Des récepteurs situés dans les artères, les poumons et à différents endroits du corps sont stimulés par la teneur en dioxyde de carbone du sang. Quand le taux de CO2 augmente, la ventilation s'accélère et inversement.

En résumé, le corps humain consomme de l'oxygène et rejette du CO2. Sachant qu'avec un recycleur nous respirons dans une boucle fermée, avec adjonction d'oxygène, il faut donc éliminer le gaz carbonique produit par l'organisme avant que celui-ci ne devienne dangereux et n'entraîne une hypercapnie (excès de CO2).
La fonction d'élimination, ou plutôt de transformation, est réalisée par la cartouche de chaux sodée. La chaux sodée est un mélange composé, à environ 3%, d'hydroxyde de sodium, 75 à 80% d'hydroxyde de calcium, 10 à 20% d'eau et moins de 1% d'hydroxyde de potassium. Suivant le fabricant, la chaux porte des noms différents : sofnolime, divesorb, medisorb, etc. L’appellation chimique, plus commune, est généralement Soda lime.

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Sofnolime (granularité 1,0 - 2,5mm)

La chaux peut se présenter sous différentes formes. La tendance serait plutôt pour des granulés à structure géométrique (genre gravier anguleux chez APD et sous forme semi-sphérique chez dräger) et de taille standardisée. L'objectif est d'obtenir une bonne résistance à l'abrasion afin de limiter les poussières et d'assurer un emboîtement facile des granulés entre eux afin de limiter les phénomènes de channeling (formation de canaux qui permettent au mélange de traverser rapidement le filtre sans contact avec de la chaux active et donc sans élimination du CO2). On peut remarquer que plus la granularité sera faible et anguleuse et plus il y aura de surface de chaux en contact avec le gaz et donc plus d'absorption de CO2. Le but étant que le gaz reste en contact avec la chaux suffisamment longtemps pour que le processus chimique d'élimination du CO2 soit maximal.

Comme indiqué précédemment, l'élimination du CO2 est en fait une transformation suite à une réaction chimique avec les composants de la chaux. Au contact de l'eau, présent dans le circuit (chaux + vapeur d'eau expirée), le dioxyde de carbone se transforme en acide carbonique. Ce dernier réagit ensuite avec l’hydroxyde de sodium pour produire de l’eau, du carbonate de sodium et de la chaleur. Pour terminer, le carbonate de sodium réagit avec l’hydroxyde de calcium pour produire du carbonate de calcium (calcaire) et de l’hydroxyde de sodium (initialement présent dans la chaux).

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Cartouche de chaux sodée,
en cours de remplissage
de sofnolime (Inspiration)

Pour les amateurs d'équations de réactions chimiques, la transformation est la suivante :

Le dioxyde de carbone (CO2) réagit avec l’eau (H2O) pour produire de l’acide carbonique (H2CO3) :
CO2 + H20 -> H2CO3
L’acide carbonique va réagir avec l’hydroxyde de sodium (NaOH) pour produire de l’eau (H2O) et du carbonate de sodium (Na2CO3) :
H2CO3 + 2 NaOH -> Na2CO3 + 2 H2O
Le carbonate de sodium va réagir avec l’hydroxyde de calcium (CaOH2) pour produire du carbonate de calcium et de l’hydroxyde de sodium :
Na2CO3 + CaOH2 -> CaCO3 + 2NaOH

Ces différentes étapes de transformation permettent donc de comprendre pourquoi le mélange inspiré dans un recycleur est chaud et humide. En sortie de plongée et après ouverture de la cartouche de chaux, on peut d'ailleurs constater que les parois internes sont maculées de gouttelettes d'eau (condensation et réaction chimique). La condensation est amplifiée par l'écart de température important qui existe entre l'intérieur de la boucle de respiration et le milieu ambiant qui est généralement beaucoup plus froid. Cette chaleur et humidité deviennent un avantage qui est particulièrement apprécié des plongeurs, car elles permettent de limiter le refroidissement ainsi que les problèmes d'assèchement et d'irritation de la gorge, constatés en plongée bouteille. Le revers de la médaille est que cette humidité se retrouve au contact de l'électronique des recycleurs à circuit fermé.

La cartouche contenant la chaux sodée, est de forme cylindrique dans le cas du recycleur Inspiration et en ellipse pour le Dolphin. La cartouche contient 2 ou 2,5Kg de sofnolime suivant le modèle d'Inspiration et 2,25Kg de divesorb pour un Dolphin. Le gaz à traiter va circuler sur toute la longueur de la cartouche afin d'assurer une complète absorption du CO2.

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Le canister de l'Inspiration
(Classic) sans la tête

Le remplissage de la cartouche est un moment important, car le gaz prendra le chemin le plus facile pour aller d'un bout à l'autre. Il faudra donc veiller à ce que la cartouche soit remplie de façon homogène (éviter l'effet de channeling = création de canaux où les gaz pourraient circuler librement sans qu'il n'y ait absorption du CO2). L'astuce consiste, tout simplement lors du remplissage, à tapoter les rebords de la cartouche, afin que les granulés puissent s'imbriquer les uns dans les autres. L'objectif est de bien remplir chaque interstice, mais sans, tout de même, trop tasser l'ensemble. Un tassement important pourrait freiner le passage des gaz et entraîner une résistance ventilatoire excessive.

Un autre point important, est la durée de vie de la chaux. Chaque fabricant a testé sa chaux dans des conditions, généralement extrêmes, et donne des valeurs limites de durée avant le remplacement. Dans l'absolu, la durée de vie de la chaux est surtout fonction de votre production de CO2. Celle-ci est très variable suivant les individus et varie en fonction des conditions de plongée et d'entraînement. La durée de vie dépendra également du soin apporté à la chaux (stockage sous emballage étanche et à l'abri du soleil, pas de contact avec de l'eau, etc.).

Dans le cas de l'Inspiration, la cartouche a été testée avec un débit ventilatoire de 40 litres par minute et une production de gaz carbonique de 1,6 litre par minute. La chaux (sofnolime), préconisée par APD (Ambient Pressure Diving), et qui a été utilisée pour les tests, est de granularité 1,0 - 2,5mm. Suite aux essais réalisés, APD a préconisé un changement de l'absorbant toutes les 3 heures (cartouche de 2,5Kg). Il est à noter que la profondeur réduit la capacité d'absorption de la chaux.

Ce dernier point se comprend aisément, car avec l'augmentation de pression, la densité du mélange suit la même évolution et la concentration de molécules de CO2 à éliminer également. Avec la profondeur, le CO2 sera donc plus difficile à éliminer et demandera à être en contact plus longtemps avec la chaux pour que la transformation chimique puisse s'opérer efficacement.
Un protocole d'utilisation de la cartouche a d'ailleurs été établi en fonction de la durée et de la profondeur d'évolution (se reporter au manuel d'utilisation du recycleur Inspiration).

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Canister de Dolphin

Le protocole APD pour tester la durée de vie de la chaux est, bien évidemment, plus exigeant que dans le cadre d'une utilisation normale en mer tempérée voire chaude. On peut donc naturellement espérer avoir de meilleures performances lors de nos plongées quotidiennes sur nos cotes et d'autant plus dans le cadre d'un séjour en mer rouge. Cependant, pour pouvoir tester les capacités de la chaux, le recycleur doit être équipé d'un instrument pouvant mesurer le taux d'usure de cette dernière. L'option Tempstick proposée par AP Diving permet de connaître en temps réel le taux d'usure de la chaux (variable en fonction des conditions) et d'anticiper plus facilement la fin de la plongée.

Grâce au Tempstick et après de nombreux essais, j'ai notablement augmenté la durée d'utilisation de la chaux (par rapport aux préconisations d'APD), en fonction de la profondeur d'évolution et des conditions de plongée. Dans des conditions normales de plongée, en mer tempérée, j'ai pu faire des essais d'utilisation jusqu'à plus de 6 heures. Attention, ceci est un choix personnel qui pourrait être mortel pour d'autres personnes et je ne recommande pas d'aller trop loin dans ce genre de jeux. A titre indicatif, ma consommation en circuit ouvert est en moyenne de 12 à 15l/mn voire 9 litres en mer chaude en balade. Ce qui me classe parmi les petits consommateurs et donc certainement avec une production de CO2 faible. Beaucoup de plongeurs ont des consommations proches des 15 à 17, voir 20 l/mn pour les moins entraînés et les forts gabarits. Pour info, un plongeur Inspiration a trouvé la mort par intoxication après une utilisation de la chaux dépassant les 8 heures.

En utilisation courante (plongée loisir/sportive dans la zone 0-60m), j'ai fixé mon temps max d'utilisation à 4 heures (en mer tempérée). Au prix de la chaux, rien ne sert de prendre des risques inconsidérés. Cependant, en Egypte, il m'arrive souvent de pousser à 6 heures, car les conditions sont excellentes et les plongées généralement peu profondes. De plus, j'ai largement constaté que le corps humain est un superbe capteur de CO2 qui est capable de vous avertir dès que le taux de CO2 commence à monter au-delà de la normale. Avec l'aide du tempstick (système de mesure de l'usure de la chaux) dont est équipé l'Inspiration et un peu d'expérience, il devient très facile de prévoir quand la cartouche touchera à sa fin. Ce capteur est réellement un plus sur les recycleurs qui en sont dotés (rEvo, Inspiration). Malheureusement, peu le sont à cause du brevet qui interdit aux autres fabricants de l'intégrer à leurs machines.

Pour savoir comment utiliser votre cartouche de chaux et connaître ses limites, je vous invite à lire l'excellent article de JM Belin (Utilisation du filtre à CO2) qui se trouve sur le site web Plongeesout.

Système d'injection

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Les différents
éléments dans la tête du canister
(électronique Classic)

Une fois sorti de la cartouche de chaux, le mélange expiré par le plongeur est débarrassé de son dioxyde de carbone. Dans cette phase du traitement, le système d'injection va entrer en action pour envoyer du gaz riche en oxygène (nitrox pour un SCR) ou de l'O2 pur (CCR) afin de remplacer celui consommé par l'organisme.
L'idéal, pour un recycleur, est de remplacer uniquement l'oxygène métabolisé par l'organisme. Cependant, et en fonction du type de recycleur utilisé, les moyens et donc le résultat est différent et plus ou moins optimisé.

Le CCR Inspiration, à gestion électronique, cherchera à maintenir le taux d'O2 à une valeur de consigne établie. Pour atteindre cet objectif, le système est équipé de trois capteurs à oxygène qui vont analyser en permanence la pression partielle d'O2 dans la chambre d'injection, positionnée à la sortie de la cartouche de chaux. L'injection d'O2 est réalisée par une électrovanne pilotée par deux ordinateurs. Afin de pallier les problèmes de fiabilité du système de contrôle et de mesure, l'électronique est basée sur le principe de la redondance avec 3 capteurs d'O2 et 2 ordinateurs. Bien que l'Inspiration soit un appareil fiable, l'électronique reste le point faible du système. Les cellules O2 ayant quant à elles une durée de vie limitée.

Dans le système de commande, le premier ordinateur allumé (dans le cas de l'électronique Classic, chaque ordinateur est allumé manuellement alors que sur l'électronique Vision l'allumage du système est général. C'est le système qui gère le fonctionnement de chaque ordinateur/contrôleur) devient le maître et prend en charge la gestion du mélange. À l'allumage, le second ordinateur effectue alors les mêmes contrôles que le premier, mais juste pour comparaison. En cas de défaillance du maître (panne électronique, batterie faible, etc.), le second ordinateur prend le relais et devient, à son tour, le maître. Les ordinateurs reçoivent les informations des 3 capteurs de PpO2. La valeur de PpO2 utilisée est la moyenne des 2 capteurs ayant les valeurs les plus proches (principe dit de la voting logic). Le troisième capteur est ignoré. Le système peut ainsi fonctionner avec un capteur en panne. L'injection d'O2 est déclenchée (si besoin est) sur des intervalles compris entre une et six secondes en fonction du gradient entre la valeur mesurée et la consigne. Le système d'injection et de contrôle de l'Inspiration est très performant, car il est capable de maintenir la pression partielle d'O2 dans une fourchette de 0,02 bar par rapport à la consigne.

Le SCR Dolphin est un système actif qui injecte du gaz en continu (en opposition au système passif qui injecte à la demande). Ce système est également dit à "débit massique constant" (constant mass flow).
Le principe consiste à envoyer, au travers d'une buse calibrée, une quantité de gaz constante, afin d'enrichir le mélange après le passage dans la cartouche de chaux sodée.

Afin d'assurer un débit constant de gaz, le Dolphin utilise des buses dites "soniques". Dans le cas d'un gicleur classique, la quantité de gaz passant par le petit trou est fonction de la pression en amont de celui-ci. Plus la pression, en amont, est grande et plus la quantité de gaz passant dans l'orifice l'est aussi. Dans le cas d'une buse sonique, une fois que la pression en amont atteint une valeur égale, à environ, deux fois celle en aval, le débit devient alors constant quel que soit la profondeur. En d’autres termes, la masse d’oxygène délivrée au plongeur, par minute, reste constante.

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Avec un SCR, l'excès
de gaz est évacué

Le gaz est généralement un nitrox, mais pourrait également être un trimix. Dans le cas du Dolphin, la bouteille livrée d'origine est une 4 litres que l'on peut remplir avec des nitrox 60, 50, 40 ou 32%. En fonction du mélange utilisé, et donc de la profondeur max d'évolution, le circuit d'injection sera équipé d'un gicleur adapté. C'est-à-dire qu'il y a 4 gicleurs (ou buses) différents correspondants à chacun des mélanges utilisables.

Le gros inconvénient de ce système d'injection est que le taux d'oxygène présent dans la boucle respiratoire est variable et dépend de la consommation de l'organisme. La consommation d’oxygène du plongeur varie entre 1 l/min au repos et 2,5 l/min pour un effort intense. Le taux d'oxygène sera, dans tous les cas, à une valeur inférieure à celle du nitrox contenu dans la bouteille qui alimente le système. Pour évaluer la valeur du nitrox contenu dans la boucle et afin de calculer sa décompression, le plongeur peut soit, utiliser les abaques fournis par le fabricant, soit calculer, à l'aide de la formule suivante, la fraction d'oxygène contenu dans le mélange.

V x FO2 = FiO2 x (V-VO2) + VO2

V : le débit de la buse
FO2 : la fraction d'O2 injectée
FiO2 :la fraction d'O2 dans le mélange final
VO2 : la consommation d'oxygène du plongeur en litres/min

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Le boîtier d'injection du Dolphin
et ses gicleurs

Ce qui nous donne, pour connaître la valeur du nitrox respiré :

FiO2 = ((V x FO2) - VO2) / (V - VO2)

Par exemple, si le plongeur utilise une bouteille avec nitrox 32%, le mélange respiré aura un taux de :

FiO2 = ((15,5 x 0,32) - 1) / (15,5 - 1) = 0,273

V : 15,5 L/mn (débit de la buse 32%)
FO2 : 0,32 (le taux du Nitrox dans la bouteille)
VO2 : 1 l/mn (la consommation d'O2 lors d'un effort modéré du plongeur)

Le mélange du nitrox respiré par le plongeur sera donc d'environ 27%.

Et pour terminer, on peut également prendre le cas d'un recycleur de type mCCR. C'est-à-dire un circuit fermé à commande mécanique. Dans ce dernier, le système d'injection est similaire à ce qui se fait sur un SCR Dolphin, mais le gaz injecté n'est plus un nitrox mais de l'oxygène pur envoyé à une valeur proche des 0,8 l/mn. Cette valeur est légèrement inférieure aux besoins physiologiques d'un plongeur au repos et évite donc l'excès de gaz dans le circuit et par conséquence le rejet à l'extérieur comme c'est le cas pour un SCR.

Le mCCR comme le eCCR ne fait donc pas de bulle. En corollaire à cette injection réduite, la quantité d'O2 pour subvenir aux besoins du plongeur est insuffisante et c'est ce dernier qui devra compléter manuellement, par appui sur un bouton d'injection, jusqu'à atteindre la consigne comme dans le cas du recycleur eCCR. Dans un mCCR, il n'y a pas de système d'injection automatique d'O2 comme dans un eCCR. Le contrôleur d'O2 est remplacé par le cerveau du plongeur.

Pour aider les étourdis et par mesure de sécurité, certains mCCR sont équipés d'une électronique dite "parachute" qui entre en action au cas où la PpO2 viendrait à passer sous une valeur définie par le système (généralement 0,4 bar). Ces recycleurs portent alors le nom de hCCR (h comme hybride).

Les sondes à oxygène

Tête de canister avec sondes à connectique coaxiale
Tête de canister Inspiration
Classic avec 3 sondes à connectique
coaxiale (bleu) + une molex au premier plan

Les sondes à oxygène font partie du cœur du système et sont paradoxalement les éléments les plus fragiles et certainement ceux dont la durée de vie est la plus courte.
Elles ont comme principale particularité de s'user même si l'on ne s'en sert pas. Une cellule O2, c'est un peu comme une cigarette qui se consumera quoiqu'il arrive et qui le ferait d'autant plus vite que le vent serait important.

En règle générale, les sondes O2 ont une durée de vie allant de 1 à 2 ans au maximum dans un recycleur et sont données pour 36 mois en moyenne dans l'air par le constructeur. Sur un recycleur, une sonde est changée, en moyenne, tous les 18 mois. Une fois arrivée en fin de vie sur la machine, les cellules O2 peuvent généralement encore servir quelque temps dans un analyseur O2.

Comme vue précédemment les sondes O2 s'usent non seulement dans l'air, mais encore plus rapidement dans une ambiance à forte concentration en O2. Il est donc important d'en contrôler régulièrement l'état d'usure. Même une cellule neuve peut présenter des difficultés à fonctionner avec de fortes concentrations en oxygène.

Les sondes O2 fonctionnent sur le même principe que les piles par conversion d'énergie chimique en énergie électrique. On retrouvera donc une anode et une cathode séparées par de l'électrolyte et un courant circulant de l'une vers l'autre. Le courant circulant sera directement proportionnel à la quantité de molécules d'O2 présentes et de même pour la tension résultante entre les bornes de l'anode et de la cathode. Avec le temps et l'usure des matériaux (et de la perte de l'électrolyte) le courant ainsi que la tension délivrée par une sonde diminuera régulièrement.

...
Tête de canister Vision
avec ses sondes à connectique coaxiale

Pour former une sonde complète, le cœur de la cellule précédemment décrit sera enfermé dans un petit conteneur en plastique avec une entrée d'un côté, protégée du milieu ambiant par une membrane hydrophobe, et de l'autre côté une sortie composée d'un connecteur électrique de type Molex ou Coaxial. Ce dernier est le plus fiable (qualité du contact et pérennité) et présente une meilleure protection vis à vis de l'environnement extérieur. Les premiers recycleurs Inspiration avec électronique Classic étaient montés avec une connectique Molex et avec l'arrivée de l'électronique Vision, l'ensemble des connecteurs ont adopté la version coaxiale. Lors des retours en atelier des vieilles machines, APD propose le passage en connectique coaxiale.

La tension de sortie d'une cellule augmente de façon linéaire avec la pression partielle d'O2. Pour contrôler la bonne santé d'une sonde O2, on vérifiera sa capacité à monter avec l'augmentation (ou chute) rapide de pression partielle d'O2, mais aussi celle d'atteindre des hauts niveaux. Idéalement au moins 1,6 bar pour une application correcte dans un recycleur. La tension de sortie d'une cellule R22 dans l'air est de 10 ±3 mV à 25°C. Le temps de réponse est donné pour une valeur atteinte à 90% du maximum en moins de 6 secondes.

Dans les recycleurs APD et avant l'année 2011, on retrouvait principalement les sondes de type R22-2BUD de la marque Teledyne. Ces dernières avaient été spécialement faites pour les recycleurs de la marque AP Diving. Les sondes R22-2BUD avaient les mêmes caractéristiques que les R22D de la même marque à quelques détails près. Les R22-2BUD avaient une thermistance qui permettait une compensation en température plus précise et elles avaient également été testées (capacité à monter et descendre et à atteindre des valeurs élevées ou basses de PpO2) spécialement pour un usage recycleur.

Connection coaxiale de la cellule
Connexion coaxiale mâle

Depuis l'arrêt de la fourniture par Teledyne des sondes O2 pour recycleur, la société AP Diving a décidé de se lancer, en 2011 à son propre compte, mais non sans mal. En effet avec l'arrêt de Teledyne, la fourniture de cet accessoire indispensable s'est faite rapidement et cruellement sentir pour tous les fabricants de recycleur. Pour pallier cette pénurie, les constructeurs de machine se sont tournés vers le concurrent Analytical Industries (AI). Malheureusement, la production d'AI a mis un certain temps avant de pouvoir fournir en quantité ce nouveau marché.

À ses débuts, les sondes fabriquées par APD (code AP14) ont connu de gros déboires et des taux de retour à la hauteur. Comme quoi la fabrication d'une simple sonde électro-chimique est loin d'être aussi trivial que l'on pourrait le penser. Les mois passants la qualité s'est, bien heureusement améliorée, mais longtemps sans égaler le niveau de fiabilité des défuntes Teledyne. Persévérance aidant, la qualité est enfin arrivée, depuis l'été 2014, à un niveau comparable à la concurrence et cela pour un prix de vente légèrement inférieur. Aujourd'hui, les nouvelles sondes AP14 sont vendues en parallèle des modèles AI (code AP16) et donnent à la société AP Diving une totale indépendance et une double source d'approvisionnement.

À signaler qu'AP Diving a constaté une dérive dans la mesure de la sonde APD16 (juin 2024) qui se décale avec la montée en température du scrubber. Un décalage de 0,05 bar en moins apparaît par rapport à la valeur réelle. Soit une valeur de 1,25 bar mesurée par l'électronique du recycleur pour 1,30 bar réelle. Pour corriger ce défaut, AP Diving préconise d'apporter une correction de 5 points en moins sur le GF haut (par exemple 85 au lieu de 90) de l'ordinateur de décompression.

Fréquence de changement des cellules de votre recycleur :
Connexion coaxialle femele de la cellule O2
Connexion coaxiale femelle

Les fabricants de recycleur préconisent de changer les cellules entre 12 et 18 mois au plus tard. Cependant, doit-on les changer toutes en même temps ou l'une après l'autre ?

Statistiquement, si vous changez les 3 cellules de votre Inspiration en même temps, les probabilités que plusieurs tombent en panne en même temps augmentent étant donné qu'elles ont une durée de vie identique. En prenant une durée de vie de 18 mois et avec 3 cellules, il est donc recommandé d'en changer une seule et à tour de rôle tous les 6 mois (18 mois divisés par 3) afin de minimiser la probabilité que plusieurs cellules tombent en panne en même temps. Dans la pratique, même si vous changez vos 3 cellules au même moment, il est très rare, par la suite, que deux cellules tombent en panne en même temps. Personnellement, ce cas ne m'est jamais arrivé (ni dans mon entourage, de connaissance) et je n'ai toujours eu en réseve, qu'une seule cellule de secours.

Le HUD (Head Up Display / Afficheur Tête Haute)

...
Les différents
éléments dans la tête du canister
(électronique Classic)

Le rôle du HUD est de garder en permanence dans le champs de vision du plongeur un indicateur de la valeur de PpO2 dans la boucle. Cet indicateur informe le plongeur du niveau de PpO2 (trop haut, trop bas, OK) par l'allumage permanent ou clignotant de LEDs de couleur. Chaque fabricant déterminera quel sera le code et la fréquence des couleurs la plus adaptée pour informer le plongeur. Le HUD équipe aujourd'hui pratiquement tous les recycleurs de type CCR et est généralement monté en redondance d'un afficheur numérique. Il existe donc 2 lectures possibles de la PpO2 via l'afficheur numérique ou avec le HUD. Autre point important, le HUD est isolé de l'afficheur de telle façon que si un des deux tombe en panne le second peut toujours continuer à fonctionner.

Le HUD est composé, suivant les recycleurs, d'un jeux de deux LEDs de couleurs différentes voire d'un double jeux de deux LEDs. Chaque jeux de LED servant à afficher l'état de la PpO2 dans la boucle. Cela peut être une rouge et une verte, mais on peut également trouver des LEDs blanches ou encore oranges.

Le HUD est généralement fixé sur le DSV (à droite ou à gauche) ou à proximité juste en face des yeux du plongeur et visible dans la partie basse du masque.

Pour l'électronique Vision, le HUD est constitué de 2 jeux de LEDs (verte et rouge) positionnées verticalement (rouge en haut et verte en bas). Chaque jeux de LEDs étant commandé par un des contrôleurs (C1 ou C2)

En plus de l'indicateur de niveau de PpO2, le HUD couplé à l'électronique VISION permet d'afficher des alertes pour d'autres fonctions comme le niveau de pile bas, une erreur sur les cellules O2, une alerte tempstick (risque CO2) ou encore une alerte sur le capteur de pression.


Code couleurs
Signification

Signal vert permanent :


C1 et C2 (contrôleurs 1 et 2) sont tous les deux en Mode Plongée et la PpO2 est proche du Setpoint.

Signal vert clignotant :


La PpO2 est au moins à 0.2 bar au dessous du Setpoint.

Signaux rouges et verts clignotants ensemble sur C1 ou C2 ou les deux :


ERREUR SONDE respectivement sur C1 ou sur C2 ou sur les deux.

Signaux rouges clignotant sur C1 et C2 :
Clignotement rapide = alerte de forte PpO2 (plus de 1.6 bar)
Clignotement lent = alerte de PpO2 faible (moins de 0.4 bar)
L’alerte MANQUE OXYGENE est activée lorsque la PpO2 chute en dessous de 0.4 bar.
L’une ou les deux LEDs rouges flashent lentement, le beeper sonne et l’alerte MANQUE  OXYGENE est affichée en alternance avec la PpO2.


L’alerte TROP OXYGENE est paramétrée à 1.6 bar. L’une ou les deux LEDs rouges flashent rapidement, le beeper sonne et l’alerte TROP OXYGENE est affichée en alternance avec la PpO2, la profondeur et le temps de plongée.

Signal rouge et vert clignotant alternativement (rouge <-> vert) sur C1 ou C2 :


Alerte de PILE FAIBLE sur C1 ou C2

Signal fixe rouge C1 et C2 :
REGARDEZ TOUT DE SUITE LA CONSOLE. C’est une alerte générale faite pour attirer l’attention du plongeur vers la console. Elle est utilisée par exemple pour l’ALERTE CO2, les alertes CNS et OTU. Si le capteur de pression tombe en panne pendant la plongée, une alarme générale est indiquée sur le HUD (LED fixes rouges), le beeper sonnera et le message d’alerte PANNE CAPTEUR DE PRESSION sera affiché.

ALERTE CO2 : La première alerte est déclenchée lorsqu’il ne reste plus qu’un seul segment actif sur le côté droit de la jauge. Cette alerte peut être désactivée en maintenant le bouton droit appuyé pendant au moins 2 secondes (mais la plongée doit être abandonnée !). La seconde alerte est déclenchée lorsque la partie active du filtre est trop limitée pour fixer le CO2 avec efficacité. L’affichage de la jauge du filtre devient alors entièrement blanc. L’alerte ne peut pas être désactivée. Vous devez remonter et passer sur le circuit ouvert de secours.

BOV (Bail Out Valve)

Tête de canister avec sondes à connectique coaxiale
Bail Out Valve (BOV) AP Diving

La BOV ou Bail Out Valve est un équipement (de sécurité) qui intègre dans un même bloc un deuxième étage de détendeur circuit ouvert et un embout de recycleur.

Plusieurs types de BOV existent aujourd'hui sur le marché dont l'un des plus connus est le modèle commercialisé par la société Golem Gear. AP Diving, toujours en recherche d'amélioration et d'évolution de ses recycleurs, a présenté, lors du salon de la plongée à Paris en janvier 2008, une BOV de sa conception (image ci-contre).

La BOV APD, comme le reste du recycleur, est de belle fabrication et son design avec ses formes arrondies lui permettent de passer presque inaperçu malgré une taille plus importante que l'embout classique. De plus avec sa couleur noire et son capot jaune, elle s'intègre harmonieusement avec les recycleurs de la marque.

La BOV permet de passer rapidement, en cas de défaillance du recycleur, sur circuit ouvert sans quitter l'embout du recycleur. En plus de la rapidité de passage de la boucle du recycleur vers le circuit ouvert, la BOV permet d'éviter, en cas d'erreur, que les circuits respiratoires ne soient inondées avec les conséquences malheureuses que cela entraînerait.

La procédure de passage sur bailout, dans le cas d'un plongeur recycleur non équipé d'une BOV, est en effet, beaucoup plus longue et complexe, et donc potentiellement dangereuse. Avec l'embout classique de son CCR, le plongeur doit d'abord fermer son embout pour éviter la noyade de la boucle respiratoire et enfin prendre son détendeur de bailout tout en ouvrant la bouteille sur lequel il est relié (si celle-ci a été fermée pour éviter une perte accidentelle du gaz).

Bail Out Valve
Recycleur Inspiration XPD
avec sa Bail Out Valve

La BOV, reste cependant un système de secours qui a rarement les performances des meilleurs détendeurs du marché. Elle servira donc souvent à une urgence avant de passer sur le détendeur du bailout.

La BOV APD fonctionne de façon similaire à l'embout d'origine du recycleur. Par rotation de l'embout, dans un sens ou dans l'autre, on passe soit sur la boucle du recycleur soit sur le détendeur en circuit ouvert. Ce fonctionnement impose cependant, comme avec le DSV d'origine, l'utilisation des deux mains alors que sur une BOV Golem, une seule main est suffisante, car le système s'actionne par un gros bouton à tourner en façade de la BOV. Il est à noter que même si la BOV APD réclame l'utilisation des deux mains, cela se fait tout de même beaucoup plus facilement qu'avec l'embout d'origine grâce à une gâchette pour positionner les doigts et ainsi faciliter la rotation.

Sur les photos de droite, on peut remarquer le tuyau moyenne pression qui arrive par la gauche (le long du tuyau annelé) pour alimenter le détendeur de la BOV.

Comme tous systèmes qui a ses avantages, il ne faut pas oublier les inconvénients car une BOV en a tout de même quelqu'uns.

Le premier point négatif, directement visible est l'encombrement et le poids de l'ensemble. Sans être une masse, la BOV se ressent sur la bouche et semble nous faire perdre en agilité due à la fois au poids, mais aussi au flexible moyenne pression connecté (variable suivant les modèles de BOV et le type de tuyau MP utilisé, classique ou Miflex plus souple). Ce tuyau (un de plus !) devra être branché, de préférence, à un bailout. Certains plongeurs le branche sur la bouteille de diluant interne du recycleur. Le problème majeur en sera l'autonomie réduite sachant, de plus, que la 3 litres sera déjà entamée. À quel point le sera t'elle lors de la survenue d'un incident qui nous forcera à passer sur la BOV ? Et que nous permet une bouteille de 3 litres entamée à 80 mètres de profondeur, voire plus, associée à un essoufflement ? Je vous laisse faire le calcul, mais cela va se compter à la minute près, voire la seconde.

Autre point négatif, une BOV est une source de pannes supplémentaires et qui va ajouter de la complexité à un équipement déjà pléthorique. Sans oublier les connecteurs qu'il faudra ajouter ici et là pour amener la moyenne pression.

Concernant ce dernier point, l'idéal est d'intercaler un connecteur rapide de type Swagelok QC6 entre la BOV et le Bailout. Celui-ci permettra d'accoupler ou de désaccoupler le recycleur du bailout lors des phases d'équipement et de déséquipement. AP Diving propose également d'origine le montage d'un connecteur rapide.

Et pour finir, n'oublions pas le prix de cet élément qui n'est tout de même pas donné gracieusement (entre 600 et 800 euros suivant le modèle - Golem Gear, AP Diving, V4Tec) et qui va demander un entretien supplémentaire et plus complexe que le simple DSV. Il faut également ajouter le coût des tuyaux (Miflex de préférence) et des connecteurs rapides (mâle/femelle) Swagelok QC6 ou autres, environ 150 à 200 euros.

WOB (Work Of Breathing)

L'Inspiration avec la BOV
L'Inspiration avec la BOV

Le WOB est souvent un argument avancé pour comparer et mettre en avant un modèle de machine par rapport à un autre. Sur le web, on peut trouver quelques graphiques, généralement sous forme de Pareto, pour comparer les WOB des différents recycleurs du marché.

Mais en fait, qu'est-ce que le WOB exactement ?

WOB est l'acronyme anglais de "Work Of Breathing" (travail de la respiration) et est exprimé en joule par litre. Nous avons tous déjà vu un graphique représentant les performances d'un détendeur. Celui-ci se présente généralement sous une forme ovoïde (plus ou moins déformée et aplatie selon les caractéristiques du détendeur) positionnée de part et d'autre de l'axe des abscisses (exprimé en litres) du graphique et qui représente le 0 de l'axe des ordonnées qui eux sont exprimés en millibars.

Depuis 1995, tous les appareils respiratoires, en vue de leur certification CE, doivent subir des tests afin de mesurer le travail nécessaire pour vaincre les différentes forces de résistance qui s'opposent à la libre ventilation. Plus cette force de résistance sera grande et plus la respiration sera difficile et les risques d'essoufflement grand. Le WOB est donc une composante importante, voire même primordiale, qui caractérise toutes les machines respiratoires.

Pour un recycleur, le WOB sera fonction des caractéristiques du circuit respiratoire et les éléments qui affecteront les résultats sont nombreux et variés :


Au premier essai d'un CCR, la résistance ventilatoire ne sera pas vraiment perceptible. Par contre celle-ci se fera plus facilement ressentir avec la profondeur (densité des gaz qui augmente) et la fréquence de la ventilation lors d'un effort.

Il ne faut pas oublier que dans un recycleur, au contraire d'un détendeur, la seule force disponible pour faire avancer le mélange dans la boucle est celle des muscles ventilatoires du plongeur.

À cause du WOB, les recycleurs sont rarement homologués à des profondeurs supérieures à 40 mètres (50 initialement pour l'Inspiration Classic) avec un diluant air. Il est d'ailleurs sage de passer au trimix dès la profondeur de 40 mètres atteinte. De plus, vu la consommation en gaz diluant avec un recycleur, l'utilisation de l'hélium pourrait même être systématiquement préconisé quelle que soit la profondeur et sans se ruiner.

Le WOB est testé dans un appareil idoine (banc ansti) et avec un protocole précis. Avant de comparer différents WOB, il convient donc de s'assurer que les tests ont bien été effectués dans des conditions rigoureusement identiques. Ce qui malheureusement est difficilement vérifiable et entraîne bien souvent des graphiques comparatifs farfelus. Difficile dans ce cas de se faire une idée juste des arguments avancés. Cependant, dans le cadre de la certification CE, on peut espérer que les tests soient effectués scientifiquement avec la rigueur escomptée et enfin que les valeurs de WOB diffusées soient dignes de foi. Ces données seront alors une des bases la plus pertinente pour effectuer une première comparaison.

Bail Out Valve
Bail Out Valve AP Diving

Cependant, est-ce que le recycleur avec la meilleure valeur de WOB sera le plus agréable sous l'eau ?

Pas sûr ! Il nous est déjà tous arrivé de comparer différents détendeurs sous l'eau sans en percevoir réellement la différence. Avec un recycleur, il y a de fortes chances qu'un essai fait trop rapidement nous amène à la même conclusion.

Sur un recycleur, ce type de test risque, en effet, d'être difficile, car les écarts de valeurs sont souvent minimes (quelques dixièmes de joules d'écart en plus ou en moins) et imperceptibles pour le commun des mortels, mais aussi parce que d'autres éléments viendront certainement perturber ou tromper nos sensations. Le WOB est une chose, mais il y en a d'autres qui peuvent venir perturber les sensations et induire en erreur comme les écarts de pression hydrostatique entre les poumons du plongeur et les faux poumons du recycleur. Ceci peut-être dû à un mauvais réglage de l'équipement sur le dos, mais aussi inhérent au mode de fonctionnement choisi pour le recycleur. Typiquement, le mode de montage des faux poumons, dorsaux ou d'épaule est l'exemple parfait.

Il m'a, par exemple, été difficile de donner un avis objectif lors du premier essai d'un recycleur rEvo (faux poumons dans le dos en opposition aux faux poumons sur les épaules de l'Inspiration) car le confort respiratoire était variable en fonction de la position (passant d'excellent à moyen), ce qui n'est pas du tout le cas sur un Inspiration avec faux poumons d'épaules. Ceci engendre malheureusement une sensation désagréable qui gâche ou tempère l'impression finale. Et pourtant le WOB d'un rEvo est donné pour 2,4 contre 2,5 pour l'Inspiration, ce qui en soit reste, à mon avis, absolument négligeable et imperceptible.

En conclusion, je pense qu'il ne sert à rien de se focaliser sur le WOB, car d'une part, les valeurs mesurées sur les principales machines du marché dignes de ce nom sont généralement proches et objectivement imperceptibles, mais aussi, car d'autres éléments (objectifs ou non) risquent de venir perturber vos sensations/impressions et donc affecter votre jugement lors d'un simple essai ou vous aurez déjà beaucoup d'éléments nouveaux à prendre en compte. Le WOB est cependant une caractéristique importante et primordiale du recycleur. Il est donc hors de question de la négliger et il faudra, au moins, s'assurer que les données constructeur sont bien dans la moyenne (haute de préférence) des valeurs constatées parmi les challengers de votre panel.

Schéma du recycleur Inspiration

Voici les schémas de fonctionnement des recycleurs Inspiration (électronique Classic et Vision) ou Evolution (électronique Vision). Ces schémas sont tirés des manuels des recycleurs Inspiration ou Evolution et que vous pouvez trouver sur le site web du fabricant AP Diving.

Schéma Inspiration électronique Classic
Schéma Inspiration électronique Classic
Schéma Inspiration/Evolution électronique Vision
Schéma Inspiration/Evolution électronique Vision

Evolution de l'électronique Vision (depuis 2005)

Afficheur électronique Vision
Février 2005, l'électronique Vision
arrive avec un nouvel afficheur
Février 2005 :

Le salon de la plongée 2005 a vu l'arrivée et surtout la commercialisation officielle de l'électronique Vision qui est embarquée sur le nouveau recycleur Evolution mais également proposée en série ou en upgrade pour les Inspirations. Ce dernier est maintenant disponible avec 2 électroniques au choix (Classique (également avec l'orthographe "Classic" en anglais) ou Vision). La nouveauté de cette électronique réside principalement dans un enrichissement et une amélioration du système d'affichage des informations et une meilleure couverture de contrôle des éléments embarqués. Un ordinateur pour la décompression, intégré à l'afficheur, fait également son apparition. A terme, les Inspirations et Evolutions Vision vont complétement remplacer les modèles Classic. Les modèles Classic resteront encore en vente pendant quelques années avant disparition.

Vue de l'extérieur l'électronique Vision est facilement reconnaissable par son nouveau boîtier d'affichage rectangulaire et unique (afficheur + ordinateur pour la décompression) qui vient remplacer les 2 gros contrôleurs de PpO2 de l'Inspiration Classic. Fixé sur l'embout (dans le champs de vision du plongeur), un double afficheur tête haute (Dual Head Up Display ou plus simplement HUD) équipé de 2 paires de leds (2 vertes et 2 rouges) informe le plongeur des variations de la PpO2 (en plus du buzzer et de l'afficheur) mais aussi des éventuels disfonctionnements des différents éléments du recycleur (piles, sondes O2 et alertes diverses).
Les deux ordinateurs pour le contrôle de la PpO2 sont maintenant placés dans la tête du canister (avec les afficheurs sur l'électronique Classic) qui a également changée de look. Ces derniers sont fixés avec les cellules O2 et le boîtier des piles, sous le couvercle plat du canister. L'ensemble se glissent à l'intérieur du canister à la suite de la cartouche de chaux.

Sur le nouveau scrubber/canister, le couvercle est verrouillé par 3 écrous papillons quart de tour. Le mode de fixation est plus rapide mais inspire, en apparence seulement, moins le respect que les 4 gros boulons de son prédécesseur. L'avantage de cette nouvelle tête est aussi une meilleure accessibilité des cellules O2 pour la maintenance. A l'usage cette nouvelle tête est vraiment plus pratique.

La tête du canister Vision
Vue extérieure de
la tête du canister Vision

Dans la cartouche, une sonde plongée au coeur de la chaux mesure la température et le point chaud afin d'évaluer le taux d'usure de celle-ci (et donc l'efficience de l'absorbant du CO2). La lecture de cette information est reportée sur l'afficheur. L'arrivée de la sonde entraîne cependant l'apparition d'un fils électrique et d'un connecteur qu'il faudra brancher et débrancher à chaque manipulation sur le canister.
Il faut bien être conscient que cette sonde ne peut en aucun cas être comparée à un capteur de CO2 comme il m'est arrivé de le lire dans certains articles. Les cas de channeling ou de by-pass (joint de la cartouche mal positionné, valve anti-retour défectueuse) des gaz en général ne sera pas détecté par cette sonde.

L'autre grand changement est l'intégration d'un ordinateur pour la décompression (algorithme Bühlmann ZHL16a-1b avec les facteurs de conservatisme - gradient factors) nitrox et trimix. Le fonctionnement de cet ordinateur est très facile à appréhender et complet (type Shearwater Pursuit).

En plus des descriptions et remarques précédentes nous pouvons également noter les évolutions suivantes :

Pour connaître en détails cette nouvelle électronique, je vous renvoie au manuel d'utilisation que vous trouverez sur le site web d'AP Diving.

Passons maintenant à un sujet qui fâche : le prix. Le recycleur Inspiration avec l'électronique Classic est vendu (tarif année 2011) au prix de 4039 Livres Sterling hors options. Le même recycleur avec l'électronique Vision est vendu 4794 Livres hors option. L'upgrade de l'Inspiration, ancienne génération, vers l'électronique Vison est de 2520 Livres . Les options associées àl'électronique vision sont de :

La tête du canister Vision
Vue intérieure de
la tête du canister Vision

Si votre Inspiration n'est pas trop vieux et que vous pouvez en tirer un prix correct en occasion, il est préférable de vendre l'ancien modèle, et de racheter le nouveau équipé de l'électronique Vision plutôt que de faire un upgrade. Le prix de l'upgrade de l'électronique représente presque la moitié du prix du modèle Vision et 62% du prix de l'Inspiration avec l'électronique Classic. Autant dire qu'il y aura peu de plongeur Inspiration (ancien modèle) prêt à débourser le coût d'un upgrade.

En conclusion, l'électronique Vision apporte beaucoup d'améliorations et amènera certainement nombre de possesseurs de vieux Inspirations à se poser la question du renouvellement (je ne parle pas de l'upgrade qui, à mon avis, ne présente aucun intérêt, en terme de rapport prestations/prix). Quelques plongeurs souhaiteront cependant garder les anciens contrôleurs de PpO2, plus simples d'utilisation et surtout très facile à trouver en occasion pour une somme modique.
L'arrivée de cette nouvelle électronique permettra certainement au marché de l'occasion de s'enrichir de nombreux modèles "Classic" pour le plus grand bonheur des plongeurs qui n'avaient pas les moyens, et/ou pas le désir, d'acheter le dernier modèle au prix fort. Le prix d'un Inspiration Classic sur le marché de l'occasion se négocie à environ moitié prix du neuf, voire moins. Un bon moyen d'acquérir une machine de bonne qualité et de type CCR sans se ruiner.

Juillet 2012, nouvelle version de soft (firmware) pour la console Vision + modif hard de cette même console :

Fin juillet 2012 AP Diving annonce la nouvelle version du soft (firmware) de la console Vision. Le firmware passe directement de la version V02.01.04 à V05.01.00. Cette dernière mouture intègre de nouvelles fonctionnalités et améliorations mais prend plus particulièrement en compte la demande des écoles de formation Nord Américaines en adaptant le mode de fonctionnement de la machine aux cycles de formation de ces mêmes agences. On connaissait les options nitrox et trimix (options accessibles par clé software) pour accéder à différents modes de fonctionnement de la machine mais aujourd'hui apparait également les modes Recreational 1 et 2 respectivement pour les plongées limitées aux zones 18 et 40 mètres.

Avec ces évolutions du soft apparait également de nouvelles versions des logiciels APDCommunicator et APDLogViewer. Tous les utilisateurs seront informés directement par AP Diving de ces nouveautés par mail et pourront ainsi upgrader eux-mêmes le firmware de la console Vison par l'intermédiaire du logiciel APDCommunicator.

Ci-dessous un petit aperçu des principales nouveautés/fonctionnalités :

Contrôle de pré-plongée :
Dorénavant si une sonde O2 est mal connectée ou HS il suffit de la rebrancher ou de la remplacer et de continuer le test, qui est relancé, sans avoir à éteindre et redémarrer la console.
L'affichage du résultat des tests de l'électronique interne a été amélioré pour savoir, sans ambiguïté, s'il est positif ou non. De la même façon quelques messages de diagnostic ont été également revus toujours dans le but d'en améliorer la compréhension.
Quelques contrôles d'accessoires (ouverture valve de surpression des faux poumons, contrôle valve anti-retour) avec acquittement ont été ajoutés dans le déroulement de la liste des opérations à effectuer par le plongeur.

Mode plongée :

Les contacts humides
Juillet 2012, deux contacts humides
apparaissent sur les côtés
de la console Vision

A signaler également une autre évolution mais cette fois-ci hardware et non des moindres. Tous les nouveaux recycleurs fabriqués depuis l'été 2012 sont équipés d'une mise en route automatique de l'électronique par 2 contacts humides, placés sur les côtés de la console Vision (photo ci-contre), afin d'éviter des étourderies qui ont couté des vies !


Octobre 2013, sortie du Capteur de dioxyde de carbone (CO2) :

Voir 2 chapitres plus bas : Capteur de dioxyde de carbone (CO2)


Février 2014, fusion des sociétés AP Valves et AP Diving :

Afin de gagner en clarté, AP Valves fondée en 1969 par David Parker et connue pour ses équipements de plongée fusionne avec sa petite soeur AP (Ambiant Pressure) Diving qui est spécialisée dans la fabrication et commercialisation de recycleurs à circuit fermé.

Dorénavant AP Diving fabriquera et vendra tous les produits, recycleurs et équipements pour circuit ouvert (gilets et accessoires) sous une seule marque. L'ancienne dénomination "Buddy" que l'on connaissait avec le recycleur Buddy Inspiration ou encore le gilet Buddy Commando deviennent respectivement AP Inspiration et AP Commando.
La gamme des Recycleurs APD voit ses appelations transformées avec l’Inspiration XPD (blocs 3 litres et grand canister), l’Inspiration EVO (précédemment Evolution avec blocs 2 litres et petit canister) et l’Inspiration EVP (précédemment Evolution Plus avec blocs 2 litres et grand canister). Ces nouvelles appelations apparaissent maintenant de couleur grise à la verticale sur le capot des machines.

Les nouveaux recycleurs AP Diving
Les nouveaux recycleurs AP Diving

Un autre changement, bien visible, est apporté au logo de la marque qui se voit modernisé et décliné avec la mention "Built for adventure".

Le nouveau logo AP Diving
Le nouveau logo AP Diving
Juillet 2014, nouveaux logements étanches pour des piles CR123
Nouveau logement étanches pour des piles CR123
Juillet 2014, nouveaux logements
étanches pour des piles CR123
Fin juilet 2014 sortie du HUS (Head Up Screen) et un peu plus tard du pack accus rechargeable (novembre 2014) :

Voir chapitre suivant : Le HUS (Head Up Screen) et le pack d'accus rechargeable.


Août 2015, nouvelle console Vision avec afficheur couleur :
La nouvelle console Vision couleur
Août 2015, la nouvelle
console Vision couleur est arrivée

Mi-août 2015 AP Diving informait, par mail, ses clients de l'arrivée de la nouvelle console Vision avec afficheur à cristaux liquides couleurs. Après la sortie du HUS (Head-up Screen), un an plus tôt, APD nous gratifie enfin de l'évolution que tous les utilisateurs d'Inspiration attendaient. Il est vrai que le HUS n'a pas vraiment emballé les foules car d'un intérêt limité à quelques utilisations spécifiques. La question que tout le monde avait aux lèvres était bien de savoir quand est-ce qu'APD allait enfin se mettre à niveau avec ses concurrents et surtout au goût du jour technologique. En effet, les premiers ordinateurs couleurs ont déjà quelques années derrière eux et ont mis, au passage, un petit coup de vieux aux afficheurs monochromes même si personnellement j'apprécie toujours la console d'origine (démodée mais pas dépassée). Un afficheur couleur est vraiment un plus en terme de lisibilité aussi bien de jour que dans le noir mais plus encore dans la touille.

Pour l'apparence, APD nous annonce un écran 43% plus large et de plus monté dans un boitier 40% plus petit. Le réel plus par rapport aux écrans OLED des ordinateurs actuels est qu'APD a joué non seulement sur les couleurs des caractères mais aussi sur l'affichage en surimpression comme sur un ordinateur de bureau. La console Vision peut donc afficher des caractères en blanc sur fond noir, blanc sur fond rouge, vert sur fond noir, noir sur fond jaune, etc. Bref, un nombre important de rendus différents en fonction du niveau d'information requis (normal, attention, danger, etc.). Les informations affichées restent proches de ce qui existait sur l'ancienne console mais avec un net gain pour la lisibilité et ce quelque soit les conditions de plongée. L'utilisateur pourra, via un logiciel dédié sur ordinateur, créer et/ou modifer les thèmes couleurs proposés d'origine (image à droite) pour ensuite les charger sur la console. Certains thèmes couleurs sont à usage spécifique pour les daltoniens.

Sur cette nouvelle mouture j'ai cependant un petit regret pour les anciens boutons piezo (sans aucune pièce en mouvement) parfaitement intégrés au design de la console qui ont disparu au profit de simples boutons à contact magnétique et qui présentent un aspect plus cheap. Au delà de cette impression, espérons surtout que la fiabilité de ces derniers restera de niveau équivalent.

Autres points importants :

Thèmes couleur
Large pallette de thèmes couleurs

En conclusion, cette nouvelle console couleur "made in APD" va bien au-delà de ce qui se fait chez ses concurrents avec l'apport de la couleur et l'intègration de nouvelles fonctionnalités qui devraient lui permettre de se démarquer des solutions proposées par les autres fabricants de recycleurs. J'ai d'ailleurs toujours estimé que la console APD avait une large avance sur ses concurrents de part la richesse des fonctions qu'elle intégrait et APD nous confirme aujourd'hui vouloir garder le leadership sur le sujet. La solution propriétaire qui dans bien d'autres domaines se révèle guère intéressante (en terme de coût et de solutions proposées), nous démontre dans ce cas, que lorsque le fabricant maîtrise son activité cela peut devenir un réel avantage.

Mai 2016, nouvelle version de soft pour la console Vision

Les grandes nouveautés de ce nouveau firmware sont :


Le nouveau compas numérique
Le nouveau compas numérique
Avril 2018, nouvelle version de soft pour la console Vision2020 et 3 nouvelles fonctionnalités

Avec le nouveau soft version V07.01.00, AP Diving ajoute 3 fonctionnalités à sa console Vision2020 :


L'arrivé d'un compas sur la console Vision2020 n'était pas une necessité impérieuse mais cela va dans l'ère du temps et de celle de l'évolution des ordinateurs de plongée. L'affichage du compas est bien lisible grâce à la taille respectable de l'écran couleur et les infos sont claires. Comme tous les ordinateurs de plongée le compas peut être activé ou non en cours de plongée.

Pour économiser ses accus, la console possède une fonction (activable par l'utilisateur) qui régule le rétro-éclairage de l'afficheur et le baisse automatiquement au bout de 5 secondes si aucune touche n'est pressée. Avec cette nouvelle version de soft un capteur d'inclinaison a été intégré et permet ainsi par simple mouvement de la console dans un des 3 axes de déclencher la ré-activation du rétro-éclairage. A noter que si la fonction n'est pas activée, le bouton de gauche relancera le rétro-éclairage durant 5 secondes et les boutons du milieu et de droite durant 10 secondes.

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L'affichage du graphe de la plongée et de la décompression

La dernière mise à jour fait évoluer le Carnet de Plongée et permet maintenant un aperçu graphique rapide des plongées sur la console. Les informations précédemment disponibles (paramètres des plongées) avant ce nouveau soft restent présentes ainsi que la possibilité de télécharger et examiner minute par minute les paramètres sur un PC en utilisant le logiciel gratuit AP Logviewer.

Cette nouvelle fonction permet un affichage graphique du profil de la plongée, avec un suivi de la profondeur en fonction du temps ainsi que d'une éventuelle décompression affichée sous la forme d'un graphique rouge au dessus de la courbe de plongée. La console Vision2020 est équipée d'une mémoire permettant l'enregistrement de plus de 3000 heures de plongée, ce qui permettra d'inscrire, en moyenne, pas moins d'un bon millier de plongées.


Les évolutions post 2018

AP Diving met régulièrement à jour ses softs et les publie sur son site web. Les évolutions concernent non seulement les softs internes du recycleur (micro-logiciel) mais aussi des logiciels sur PC et Mac pour visualiser les plongées (AP DiveSight / Logviewer) ou encore pour faire de la planification (AP Projection Dive Planner & Store). Pour ce dernier, une clé USB spécifique (avec double prise - USB + prise compatible avec celle du tempstick -) est fournie pour extraire toutes les données du recycleur via la prise du Tempstick.

Je ne commenterais pas toutes ces évolutions de logiciels et d'accessoires sauf si une nouveauté vraiment intéressante venait à voir le jour. En conclusion, ne vous étonnez pas de ne pas voir sur cette page, une liste continue des nouveautés jusqu'à aujourd'hui.

En effet, je constate aujourd'hui (2025), que depuis la console Vision couleur, il n'y a pas eu d'évolution vraiment significative. Ceci ne me semble pas anormal, car les recycleurs AP Diving sont arrivés à maturité et hormis un changement de la structure même du recycleur, il n'existe, à ma connaissance, aucun accessoire qui permettrait de faire un bond en avant. D'ailleurs, on peut constater que même chez la concurrence, ce n'est pas la grande révolution, sauf peut-être avec l'arrivée des modèles ventraux (Triton, O2ptima, FX-CCR). Mais c'est là une tout autre histoire et dépend surtout de l'usage que vous souhaitez avoir de votre recycleur.

Le HUS (Head Up Screen) et le pack d'accus rechargeable

Fin juillet 2014, AP diving informait ses clients de l'arrivée de quelques nouveautés, l'AP HUS (Head Up Screen) et le pack d'accus rechargeable pour une meilleure autonomie.

Le pack d'accus rechargeable :
Le pack batterie
Le nouveau pack accus

Comme on devait un peu s'y attendre, les anciennes piles CRP2 puis CR123 sont remplacées par un pack d'accus rechargeables, mais cela ne va pas sans ses avantages et inconvénients.

Les caractéristiques du pack d'accus rechargeable :

Avec le pack batterie, le système de gestion intelligente de l'énergie de l'électronique Vision reste toujours d'actualité. Le seul petit reproche que l'on pourrait faire à cette nouveauté est que le pack accus est monté en dur en usine et qu'il demandera un retour chez le fournisseur en cas de problème. Donc si vous avez un souci d'accus à l'autre bout du monde ou pendant vos vacances, il sera impossible de passer, par exemple, sur de simples piles. De même, qu'en fin de durée de vie, le retour sera obligatoire avec les frais de transport et le temps d'immobilisation que cela implique. Pour ce dernier point (temps d'immobilisation) même si AP Diving reste généralement tout à fait raisonnable, cela ne sera pas obligatoirement du goût de tout le monde. Reste donc à voir à l'usage si la durée de vie de ce pack accus sera à la hauteur des enjeux.

Le tarif pour le pack batterie rechargeable est de 300£ TTC (à la date de sortie de cette évolution) pour un upgrade et inclus dans le prix car monté en série sur les nouvelles machines livrées à partir de novembre 2014.

L'AP Head Up Screen (HUS) :
Le Head Up Screen
Le Head Up Screen

Le HUS (Head Up Screen) APD ressemble étrangement au HUDC (Head Up Dive Computer) développé par la société Seabear Diving Tecnology ou encore au Shearwater NERD (Near Eye Remote Display) et vous affiche, sous les yeux (en lieu et place du HUD actuel), toutes les informations utiles pour votre décompression sans avoir à toucher ni a manipuler quoi que ce soit. Le HUS embarque également ce que l'on retrouve de mieux en matière d'affichage d'ordinateur de plongée actuellement comme les OLED couleurs qui vous assureront une lecture optimale quelles que soit les conditions et la visibilité du moment.

En résumé, c'est un petit ordinateur de plongée que vous avez en permanence devant les yeux et qui vous donnera accès à toutes les informations que vous aviez l'habitude de consulter à votre poignée.

Le HUS est un afficheur secondaire et ne remplace pas la console Vision. La console Vision avec toutes les informations que vous connaissiez restent donc toujours d'actualité. Le HUS remplace seulement physiquement le HUD en lieu et place. Le HUS et la console Vision sont branchés sur le même bus I2C et la perte d'information sur l'un aura certainement les mêmes effets sur l'autre. Cependant, une panne de la console n'entraînera pas obligatoirement la perte du HUS et inversement du moment que le bus I2C de transmission des données reste opérationnel. Ce sont 2 appareils différents connectés sur un même bus de données.

Le HUS sera particulièrement apprécié des photographes ou de tout autres plongeurs qui ne peuvent pas quitter leur sujet du regard et qui ont les mains occupées en permanence. Il faut cependant avoir conscience que même si le HUS reste compact pour un ordinateur de plongée, il n'a tout de même pas la discrétion du HUD APD. Ce dernier point pourrait donc rebuter certains plongeurs intéressés, mais qui ne supportent pas d'avoir un bloc trop proéminent devant les yeux. À signaler tout de même que le HUS est fixé sur un bras articulé (comme pour les flashs sous-marin), ce qui permet un réglage et une orientation très précise devant les yeux du plongeur. Quant aux plongeurs qui ne sont pas à quelques secondes près pour lever le poignet, le HUS n'apportera pas de réelle plus-value.

Le Head Up Screen
Les informations du Head Up Screen

Le dernier point qui fera également réfléchir est le coût de cette option. Il faudra compter 900£ pour le HUS s'il est commandé en option avec une machine neuve et 1290£ TTC pour un upgrade. Cet update comprend un changement de la tête et des 2 contrôleurs + montage de votre solénoïde et batterie box dans la tête neuve + lid service.

Notons tout de même, pour consolation, que le tarif du HUS APD reste beaucoup moins cher que l'équivalent NERD de Shearwater. Pour les amateurs de ce type de technologie, le choix APD reste donc très intéressant.

Pour terminer ce chapitre sur les tarifs APD en vigueur, à partir du 25 octobre 2014, tous les modèles d'INSPI (XPD, EVP et EVO) seront livrés en série avec le pack d'accus rechargeables.
Le tarif pour une "machine Vision de base" sans aucune option passera à 5220£ soit au cours actuel (fin 2014) de la Livre environ 6579€. Ce qui correspond à une hausse d'environ 500€. Cependant, bonne nouvelle, les tarifs des options (Temps Stick, ADV et flow stop, soft Tx, CO² monitor...) ne changeront pas.

Voici donc quelques belles évolutions chez AP Diving, mais mon petit regret est que j'aurais tout de même préféré voir arriver une nouvelle version de la console Vision en version OLED (août 2015). En effet, je trouve que l'électronique Vision avec sa console était certainement l'élément principal qui donnait une longueur d'avance à l'Inspiration par rapport aux autres recycleurs du marché qui devait se contenter des solutions offertes par d'autres fabricants. Cependant, avec l'arrivé des affichages OLED, la console Vision a pris un petit coup de vieux qui même si cela n'est pas rédhibitoire, mériterait un léger rafraîchissement.

Capteur de dioxyde de carbone (CO2)

Le capteur de CO2
Le capteur de CO2

Dans sa newsletter d'octobre 2013 AP Diving annonce la commercialisation officielle de son premier capteur de CO2 pour recycleur. Le boîtier du capteur viendra se loger dans la tête du canister à côté des cellules O2 et fonctionnera de concert avec l'électronique Vision. Les dernières versions des softs Vision embarquent d'ailleurs déjà le code adéquat pour la gestion de ce nouveau capteur. Ce dernier mesurera, en permanence, le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans la boucle du recycleur afin d'alerter le plongeur dès que le niveau de co2 s'approchera d'un seuil dangereux. Le niveau élevé de CO2 peut avoir pour origine plusieurs causes comme une usure prononcée de la chaux ou encore un mauvais assemblage (souvent lié au positionnement du joint) permettant au gaz de contourner la cartouche filtrante. La connexion du capteur sera de type plug and play et deviendra immédiatement active dès le branchement effectué. Le soft Vision n'aura plus qu'à activer l'affichage sur la console avec les alertes associées. Le capteur de CO2 pourra être associé ou non au tempstick et pourra ainsi venir compléter efficacement la mesure d'usure de la chaux.

Il nous reste plus qu'à attendre les retours d'expérience pour en apprendre un peu plus sur l'efficacité de cette sonde. De rares recycleurs sont également équipés d'une sonde CO2 comme le Sentinel, de VR Technology, dans sa version "Expédition" mais sa distribution reste très confidentiel et donc de même pour les retours d'expérience. Cependant et pour en revenir à AP Diving, je reste tout à fait confiant, car ils nous ont largement prouvé qu'ils étaient capables de maîtriser les nouvelles technologies embarquées et qu'ils n'hésitaient pas à mettre les moyens pour corriger ou faire évoluer le produit si besoin était.

Pour info : dans cette même newsletter, APD annonce le lancement d'un nouveau boîtier de contrôle (Cell Validator) permettant de tester les cellules O2 sous pression et in situ. Ce petite montage reste d'une grande simplicité et d'une efficacité redoutable. Sa principale force est de permettre le contrôle des 3 cellules en même temps et donc de se rapprocher des conditions réelles d'utilisation. Avec cet appareil, on pourra non seulement contrôler une simple défaillance de cellule, mais aussi des anomalies quasi-impossibles à mettre en évidence à terre comme la réactivité disparate entre plusieurs capteurs et qui génèrent des "Cell Warning" à chaque montée ou descente un peu rapide de la PpO2. Une séance de tests, au préalable, permettra de mettre rapidement de côté les cellules récalcitrantes et en corollaire, peut-être, de sauver quelques plongées.