Plonger avec un recycleur

Plonger dans un club



Tous les clubs n'acceptent pas
les martiens




Les derniers préparatifs



Les Inspirations sont certainement
les recycleurs les plus courants




Une nouvelle armature
pour un Inspiration

Une fois la formation terminée et le recycleur acheté puis exposé au beau milieu de votre salon, le rêve va enfin pouvoir se réaliser. Il reste juste à monter l'engin dans la voiture (oups ! c'est lourd et encombrant) ou plus exactement dans le break, voire le monospace. Bref, tout est prêt, direction le club de plongée le plus proche.


Bonjour monsieur ! J'ai réservé une place pour plonger ce matin sur la Gabinière. Voici ma carte FFESSM et mon certificat médical. Ok, tout est bon, j'embarque mon recycleur sur le bateau.
Le préposé du centre de plongée : "Recycleur, désolé monsieur, nous ne prenons pas les recycleurs".
Fin du rêve, l'obscurantisme est de retour !!! Et oui, c'est un peu caricatural, mais cela ressemble étrangement à ce qui m'est arrivé.
Tous les directeurs de plongée n'acceptent pas de voir débarquer des martiens sur leur bateau. Afin d'éviter un éventuel refus, autant commencer à se constituer une liste des clubs susceptibles d'accueillir les extra-terrestres. Aujourd'hui on parle plus couramment de centres "Recycleur Friendly".


Pour ce faire, j'ai donc pris l'habitude de trier, dans un premier temps, les structures équipées nitrox. D'une part pour la fourniture en oxygène, et ensuite pour s'assurer de trouver un directeur de plongée certifié nitrox confirmé (au minimum sans parler du trimix). Ceci est d'ailleurs la première condition sine qua non pour avoir l'autorisation de plonger avec votre nouveau compagnon. L'autre solution possible consiste à être soi-même E3 Nitrox pour être son propre directeur. Mais là encore, cela ne marche pas dans tous les clubs !


Dans un second temps, je demande toujours s’ils acceptent les recycleurs. Comme on peut s'en douter, très peu de club pratique le recycleur. Les moniteurs certifiés nitrox deviennent relativement courant mais ceux possédant un diplôme recycleur se font plutôt rare. Il existe aussi des moniteurs certifiés recycleur mais qui ne pratiquent que très rarement voire jamais. Cependant avec un moniteur recycleur dans la place (même si ce n'est pas obligatoire du point de vue réglementaire) et même s’il n'a aucune expérience dans le domaine, hormis les quelques plongées faites pendant la formation, cela peut faciliter les négociations. Aujourd'hui l'idéal est tout simplement de trouver un club orienté TEK pour trouver tout ce dont vous aurez besoin.


Quoiqu'il en soit, après une première sélection des structures et quelques échanges pour faire connaissance, vous trouverez certainement un directeur de plongée qui acceptera de vous accueillir. Par la suite, il est préférable d'éviter les changements réguliers de clubs. Préférez plutôt retourner dans les mêmes structures d'une année sur l'autre, et particulièrement si l'ambiance est sympa, et si de plus, ils acceptent les extra-terrestres.


Je choisis également de retourner, en priorité, dans les clubs qui me connaissent comme plongeur bouteille, car ceci facilite grandement le contact même s’ils n'ont jamais reçu de plongeur recycleur.
Il m'arrive d'ailleurs quelquefois de plonger dans ces derniers clubs bien qu'il ne soient pas équipés pour la plongée aux mélanges mais dont le directeur de plongée est lui certifié nitrox confirmé. L'ennui est, que cela m'oblige à venir avec ma bouteille d'O2 (15 ou 20 litres industrielle) ou de trouver un club voisin pour l'approvisionnement. Bien sûr, ceci est valable uniquement si vous souhaitez plonger une semaine complète, ou plus, dans ce même club non équipé O2. Si vous venez uniquement pour faire quelques plongées, la bouteille de 3 litres (et même 2 litres) du recycleur (correctement rempli au préalable) suffira largement suffisante. Avec une 2 litres, 4 plongées est un grand maxi pour des plongées d'environ une heure.


Pour vos futures plongées, il est tout de même conseillé, si possible, de trouver des structures qui ont pour habitude de recevoir des plongeurs recycleur car c'est une bonne opportunité pour échanger des points de vue et/ou des conseils sur une passion commune. Je dois d'ailleurs, une partie de mon expérience à des discussions sur le pont du bateau pendant la navigation entre le port et le site de plongée.


Le dernier point important, est de venir, dans la mesure du possible (surtout les premières fois), avec son binôme. Il est, en effet, plus facile d'être accepté si on part avec un plongeur familier de l'appareil et si de plus, il est équipé d'une usine à bulle. C'est également un argument supplémentaire et rassurant que d'être accompagné d'un compagnon en bouteille et pouvant assurer la sécurité en cas de problème. Un autre avantage est de permettre le repérage de la palanquée depuis la surface. C'est souvent une crainte, compréhensible, de la part des directeurs de plongée (non familiers), surtout pour les palanquées uniquement constituées de recycleurs.


En ce qui concerne d'éventuelles rencontres avec un binôme recycleur je constate que paradoxalement, l'appareil le plus accessible et le plus courant au début des années 2000 était le Dolphin de Draeger mais celui, au final, que j'ai le moins souvent croisé sur le terrain. Par contre, au vu du grand nombre de recycleurs Inspiration vendus en France, les rencontres sont et ont été au fil du temps beaucoup plus courantes. Aujourd'hui, en l'espace d'une année de plongée, j'arrive à rencontrer, sans trop de difficulté, plusieurs plongeurs Inspiration/Evolution (ou d'autres CCR) mais rarement des Dolphins ou d'autres SCR d'ailleurs. De manière générale les SCR se font de plus en plus rare de nos jours au profit des CCR plus polyvalents même si plus compliqués de mise en oeuvre.


Petite remarque pour les machines modifiées ou bidouillées par leur propriétaire qui pourraient se voir refuser l'entrée (voir la page Formations/Les Recycleurs dans l'arrêté...) du club. Dans la pratique si le recycleur est CE et/ou accepter par le club (modèle connu) il est rare que le directeur de plongée s'amuse à osculter la machine pour voir si elle est conforme à la désignation d'origine. Et cela, même si le DP/patron à une connaissance des recycleurs.


Pour la partie administrative, en plus des papiers habituels, pensez à vous munir de votre certification nitrox et recycleur. Cette dernière (la carte recycleur) m'a rarement été demandée au début (et souvent idem pour la carte nitrox confirmé) mais avec le temps elle est devenue incontournable. Par contre la carte nitrox confirmés (voir trimix si vous utilisez ledit mélange) a toujours été obligatoire pour plonger aux mélanges et devrait donc vous être demandée systématiquement. Ceci en dit long sur la connaissance de l'arrêté sur les mélanges (CDS aujourd'hui) ou encore sur le fonctionnement des recycleurs de la part des directeurs de plongée et/ou chefs de centre. Avant l'année 2012 la qualification recycleur n'était pas obligatoire mais cet oubli a été corrigé dans la mouture du Code Du Sport de cette même année qui stipule que le plongeur doit avoir suivi "une formation qualifiante, adaptée au recycleur considéré".


Pour en revenir au directeur de plongée, et si vous êtes venu seul, il devra vous trouver un binôme susceptible de s'accorder avec un martien. Sur ce dernier point et pour beaucoup de DP on fera quelquefois, faute de mieux... appelle à la pifométrie. Un SCR de type Dolphin trouvera cependant plus facilement un binôme à sa pointure qu'un CCR.


En plus des considérations purement législatives, l'idéal est donc que le directeur de plongée ait les connaissances ad hoc (fonctionnement, type de gaz utilisé) et qu'il sache reconnaître un modèle de recycleur d'un autre (SCR ou CCR) du premier coup d'oeil. Pour ce dernier point, on peut espérer qu'un jour les cursus de formation des moniteurs (MF et DE) intégreront, au moins, une information conséquente sur les recycleurs.


En conclusion, l'accueil des plongeurs recycleur dans les clubs ne s'est pas encore complètement généralisé. Certains patrons, y sont tout simplement réfractaires. Les recycleurs sont encore des appareils méconnus et craints et les accidents survenus sur quelques modèles et relatés par la presse n'ont pas fait une très bonne publicité à ces derniers. Cependant avec un peu de diplomatie, un grand nombre de clubs vous accueilleront volontiers. Entre la crainte et la curiosité, il reste toujours une petite place de libre.


Comme pour tout ce qui est nouveau, il faut du temps pour que l'information arrive dans tous les clubs et structures commerciales et puis enfin un temps d'adaptation. Si l'on prend en référence le développement du nitrox en France, on peut se dire que cela viendra (tout) doucement avec l'arrivée de nouveaux recycleurs sur le marché ainsi qu'avec la sortie des cursus de formation recycleur développés par la FFESSM. Malheureusement, en ce qui concerne les cursus proposés par la FFESSM leur développement restera probablement restreints car cela demande d'avoir l'accord et aussi souvent la participation du fabricant du recycleur. Qui dit accord dit entente sur un certains nombre de sujets et c'est certainement sur ce dernier point que les freins apparaitront.


 

Plonger en palanquée


Une palanquée en recycleur Dolphin
Une palanquée en Dophin



Une palanquée en Inspiration


Les dernières consignes avant le départ
Une palanquée mixte recycleur/CO
au départ




Prêt pour le départ



Les derniers contrôles avant équipement



Retour de plongée

Dans ce chapitre nous allons aborder l'accueil des plongeurs recycleur, non plus dans le centre de plongée, mais plus précisemment au sein de la palanquée. Les palanquées se forment très souvent par affinité qui bien heureusement vont souvent de pair avec les niveaux mais cela peut également tenir de la loterie si vous débarquez non accompagné. Le matériel évoluant chaque plongeur suit les progrès des techniques subaquatiques au gré de ses envies mais aussi de l'épaisseur de son portefeuille. Votre binôme sera certainement également amener à évoluer suivant des critères similaires. Tout cela pour en arriver au fait que vous pouvez aussi bien vous retrouver à plonger avec un pur Geek affublé des dernières innovations qu'avec un authentique dinosaure du Jurassique toujours fidèle à son ancestrale Fenzy. Vous n'êtes, bien sûr, pas obligé de plonger avec le binôme que l'on vous propose/impose mais vous constaterez rapidemment qu'il n'est pas toujours facile d'en trouver un. Et oui, il n'y a pas que le DP qui se méfie des martiens !
Donc faute de mieux... Il faudra bien s'en accomoder si vous souhaitez plonger. Dit autrement vous aller donc composer, bon gré mal gré, avec les lois de la nature et prendre plaisir aux joies de la mixité !

Je vous rassure, j'ai également souvent plongé avec d'excellents binômes trouvés sur le vif. Mais il faut bien avouer qu'avec d'autres cela a été plus rock'n roll.


Avec la mixité, la compatibilité des plongeurs recycleur/circuit ouvert est souvent posée que ce soit sur les forums ou encore au sein de notre bonne vieille fédé. Concernant la FFESSM, la question de la mixité des palanquées circuit ouvert / recycleur s'est posée à plusieurs reprises. Dans un compte-rendu du 9 juin 2012 (point 12.4) la commission technique nationale donnait d'ailleurs un avis suivi d'un second le 15 septembre 2012 (point 3.3). Il est à signaler que la question de la mixité des palanquées (comprendre l'interdiction) aurait été remontée en CTN par quelques instructeurs Bretons (non plongeurs recycleur) suite à un incident survenu dans un de leurs clubs. Malheureusement cette question a été remontée en CTN sans l'avis des référents recycleur de la région Bretagne/Pays de la Loire (BPL) et surtout sans les en informer. Ce qui a, bien sûr, créé quelques mécontentements.


Ci-dessous les deux extraits repris des PV CTN respectivement des 9 juin et 15 septembre 2012 :


PV CTN du 9 juin 2012, §12.4 : Doit-on interdire la mixité Scaphandre autonome/Recycleur au sein d'une même palanquée ?
Après un rapide débat la CTN déconseille fortement ce type de mixité des équipements au sein d'une même palanquée. En effet, en situation normale les paramètres d'évolution des plongeurs équipés d'un recycleur sont différents de ceux appliqués par les plongeurs en scaphandre autonome. On peut logiquement penser qu'en situation anormale ou incidentelle une palanquée d'une telle mixité sera dans une situation encore plus difficile à gérer.


PV CTN du 15 septembre 2012, §3.3 : Retour sur le point 12.4 de la réunion CTN du 9 juin 2012 : Mixité Scaphandre autonome/Recycleur au sein d'une même palanquée :
La CTN déconseille ce type de mixité des équipements au sein d'une même palanquée. Conseil validé par le CDN, à ne pas transformer en recommandation.


Avec le temps, la réflexion a bien heureusement évoluée et on peut constater que depuis 2019, dans le manuel de formation technique (MFT), dans la rubrique "Plongeur en recycleur", la FFESSM a intégrée quelques recommandations pour les DP pour l'accueil des recycleurs. Un paragraphe est également consacré aux palanquées mixtes. Dans ce dernier la fédération ne déconseille plus la mixité mais demande uniquement d'informer le plongeur CO des spécificités du recycleur.


Avant l'apparition des recycleurs d'autres sujets similaires avaient également semé le doute comme, par exemple, l'arrivée du nitrox et l'incompatibilité des profondeurs max d'évolution entre air et nitrox associée à une décompression différente. Ou encore, plus marquant pour les anciens plongeurs, l'arrivée des premiers ordinateurs VS la table MN90. Bien d'autres sujets ont également marqués l'esprit de quelques hauts dignitaires de la plongée avec leur cortège de recommandations avant de passer dans la pratique de tous les jours. La chose n'est donc pas une découverte et les mêmes questions récurrentes accompagnent bien des innovations.
Par définition, le propre de l'homme n'est-il pas de s'adapter quelque soit la situation ?


Au final et comme à l'accoutumé ce n'est pas la technique qui se restreint mais bien les plongeurs (recycleur comme CO) qui s'adaptent pour cohabiter. Cela passe par quelques apprentissages et précautions d'usage mais on peut surtout espérer qu'une information sera bientôt intégrée (on peut toujours espérer !) à la fomation des plongeurs comme des moniteurs. En tout état de cause sachez qu'il n'y a aucune incompatibilité sauf celles que les esprits chagrins voudront bien créer. La bonne question n'est d'ailleurs pas celle de la compatibilité mais uniquement celle de la sécurité de la palanquée.


De la même façon que l'on enseigne à un plongeur comment évoluer en sécurité avec son ou ses binômes on lui apprendra à s'adapter à la nouveauté. J'ai d'ailleurs pu constater qu'avec le temps les plongeurs CO sont devenus moins rétissant à plonger avec des binômes recycleur et sont même devenus preneur d'informations/formations pour savoir que faire en cas de problème mais aussi mieux comprendre comment fonctionne ces belles machines.


D'ailleurs le problème de la sécurité de la palanquée existe également dans d'autres domaines comme par exemple pour les moniteurs et guides de palanquée. Est-ce qu'un guide de palanquée avec 4 niveaux 1 fraichement moulus est en sécurité ? Dans ces conditions le guide peut se considérer en plongée solo. C'est à dire qu'en cas de souci il ne pourra compter que sur lui-même. Ce principe d'encadrement des plongeurs non autonomes a d'ailleurs été poussé à son paroxysme dans le système français avec l'arrivée des aptitudes PE40 et 60 (plongeurs encadrés) en 2010 sans que cela n'émeuve qui que ce soit si ce n'est les DP/GP/moniteurs qui se retrouvent avec de nouvelles responsabilités à endosser.


Bref et pour en revenir au sujet initial (la plongée en palanquée mixte), une fois dans la place (le centre de plongée), il reste donc à trouver un binôme. L'idéal est, bien sûr, de venir avec le sien. Personnellement, il m'arrive de moins en moins de partir plonger seul dans un club où je ne connais personne. Mais rarement ne veut pas dire jamais et de temps en temps il faut bien composer avec un binôme de fortune.


Par la suite je n'aborderais que le cas de la plongée en exploration et de la mixité que l'on trouve habituellement sur les embarcations de plongée loisir. Mes propos, à venir, ne concerne donc pas les cas de plongeurs recycleurs entre eux dans le cadre de sorties dédiées aux sans bulles ou entre TEKMEN de haut vol. A la fin de ce chapitre je ferais une petite apartée pour les plongées d'exercices et de formation en circuit ouvert avec un moniteur en recycleur.


Une des précautions que le plongeur recycleur devra prendre, est de préparer, si possible, son recycleur avant de monter sur le bateau. Ou tout au moins, avant le départ. Ceci est même obligatoire, ou au moins très fortement conseillé, dans le cas d'un pneumatique. Un fois le bateau faisant route, avec la houle et le manque de place lié à ce type d'embarcation, il ne sera pas toujours aisé d'effectuer des contrôles. Personnellement, une fois sur le bateau (coque rigide), je fais les tests d'étanchéité en pression et dépression suivi des contrôles visuels et enfin 1 à 2 minutes de respiration avec vérification des cellules O2 sur la (Vision) ou les (Classic) consoles et attente que le bargraphe du tempstick (Vision) apparaisse. Aucun démontage ou ouverture du canister sur le bateau, sauf cas de force majeur et si la place le permet. Dans le cas de l'utilisation d'un pneumatique, je fais tous les contrôles à terre avant le départ. Sur le bateau j'effectue, dans ce cas, uniquement un contrôle rapide des connexions et un test de respiration avant le grand saut.


Une fois les considérations d'ordre matériel terminées, on pourra organiser les binômes de différentes manières. Dans presque tous les cas de figure, le plongeur recycleur devra emmener un bail-out pour une éventuelle assistance et/ou pour lui-même. Le plongeur CO devra, quand à lui, toujours se renseigner auprès de son camarade recycleur, pour savoir que faire et comment en cas de problème. Il devra enfin, apprendre à connaître et situer le matériel de son coéquipier.


Il faut cependant bien avoir à l'esprit qu'un plongeur lambda en circuit ouvert (CO) ne sera pas ou peu capable d'effectuer une assistance efficace sur un plongeur en recycleur. Mais beaucoup de plongeurs CO sont-ils déjà seulement capable de faire une assistance sur leurs propres collègues en circuit ouvert ? A cette dernière question mon expérience de moniteur m'a apprise que la réponse est malheureusement négative.


L'assistance sur un plongeur inconscient reste, bien sûr, le cas le plus souvent relaté (mais extrèmement rare) car effectivement le plus difficile à exécuter correctement. Cependant même si la remontée n'est pas des plus académique et la vitesse non respectée le principal reste, dans tous les cas, de regagner la surface afin d'organiser, au plus tôt, une évacuation vers un centre hyperbare.


En résumé, que nous soyons en présence de deux plongeurs compatibles ou non, seul un plongeur ayant un entraînement régulier à ce type d'exercice sera en mesure d'assister efficacement son binôme avec ou sans bulle. D'où, bien sûr, l'intérêt d'amener son propre binôme (entrainé) avec soi.


Pour information l'assistance d'un plongeur recycleur est peu différente de celle d'un plongeur en circuit ouvert. Un consensus semble se dessiner autour de 2 cas de figure simples.
Si le plongeur recycleur a toujours sont embout en bouche l'assistance se fait de manière identique à celle d'un plongeur CO. C'est à dire en tenant l'embout et en gérant les différents volumes (la stab et la boucle avec l'étanche en position ouverte).
Si le plongeur recycleur a perdu sont embout alors le binôme devra lui donner son octopus et entamer la remontée comme précédemment en gérant les différents volumes. Pour ce dernier cas il est bon d'expliquer au binôme comment fermer la boucle.
Je rappelle qu'en cas de plongeur inconscient (CO ou recycleur) on n'essaiera pas de réaliser les paliers de décompression. L'objectif est un retour en surface pour une prise en charge médicale rapide (O2, appel des secours, évacuation).


Les binômes :



Avoir SON binôme recycleur est gage de plongées réussies

En fonctions des équipements des plongeurs CO ou SCR on peut se retrouver dans différentes configurations possibles. En effet, les plongeurs CO peuvent être à l'air, au nitrox ou encore avec une bouteille de déco ou plus exactement air + déco pour effectuer une plongée profonde. Pour le plongeur SCR on peut retrouver deux configurations possibles. En mode SCR simple, c'est à dire avec un seul mélange embarqué ou encore avec deux mélanges, généralement un nitrox et de l'O2 pur pour les paliers. Dans cette dernière configuration le plongeur SCR peut effectuer de belles plongées dans la zone des 50 mètres.


Dans tous les cas le plongeur CCR sera celui qui aura l'autonomie la plus importante et la décompression la plus courte. De même que la règle générale sera que l'on s'adapte toujours au plongeur ayant la décompression la plus longue ou pénalisante. Pour la suite et pour faire simple on dira que le plongeur OC nitrox sera équivalent au plongeur SCR avec un seul mélange et le plongeur CO + déco sera équivalent à celui en SCR avec un mélange nitrox + O2.


- Binôme CCR/CCR : plongeurs recycleur de même type entre eux. Cette solution est, bien sûr, la meilleure mais pas toujours facile à réaliser. Elle est quelquefois possible lors des rencontres spécialement organisées pour les plongeurs recycleurs ou encore si vous avez la chance d'avoir un copain recycleur sous la main. L'avantage est que chacun sait comment fonctionne le matériel de son coéquipier et est à même de pouvoir l'assister en cas de besoin.
- Binôme SCR/CO : un plongeur Dolphin a plusieurs caractéristiques communes avec un plongeur bouteille, d'autant plus si ce dernier plonge au nitrox. L'autonomie devient alors presque équivalente et la décompression également. Sur ce point ils sont relativement compatible entre eux. Le plongeur SCR devra cependant prendre un peu de temps pour expliquer à son binôme les spécificités de son recycleur et surtout comment procéder en cas de problème.
- Binôme CCR/CO : cette configuration présente les plus grandes disparités, particulièrement en terme d'autonomie et de décompression sauf si le plongeur CO est équipé d'une déco. Dans le cas d'une plongée carré profonde le plongeur CO + déco aura un temps de décompression proche du plongeur CCR. Par contre en terme d'autonomie le plongeur CCR restera toujours largement devant. Avec un bi le plongeur CO aura une autonomie largement suffisante pour la majorité des plongées, même celles des plongeurs CCR. Dans bien des cas le plongeur CCR devra tout de même s'adapter à l'autonomie et surtout au temps de paliers de son compagnon. En effet, les plongeurs CO en bi et avec une déco ne courent pas les bateaux au même titre que les plongeurs recycleurs d'ailleurs. Le plongeur CO devra s'enquérir des spécificités du plongeur CCR afin de pouvoir l'assister efficacement en cas de besoin.
- Binôme SCR/CCR : cette configuration présente quelques intérêts en ce qui concerne le matériel car le plongeur SCR a déjà des connaissances en matière de recycleur et donc des habitudes spécifiques à ce type de plongée. Le plongeurs SCR pourra être mis très rapidemment au courant des différences entre SCR et CCR afin de devenir un binôme digne de ce nom. L'idéal sera que le plongeur SCR soit équipé de deux mélanges, un fond et un de déco (O2). De cette façon et dans le cas d'une plongée carré profonde les deux profils ne seront pas très éloignés.


Les couples recycleur/circuit ouvert auront au moins l'avantage de rassurer le directeur de plongée qui se basera sur les caractéristiques du bulleur pour fixer les paramètres de la plongée. Un autre point qui rassure souvent les DP est qu'ils peuvent potentiellement repérer un couple recycleur/circuit ouvert grâce aux bulles de ce dernier.


Les palanquées en CCR devront garder des temps de plongée compatibles avec les plongeurs OC afin de rester cohérent avec l'ensemble des pratiquants sur le bateau. Globalement les temps totaux d'immersion devraient rester similaires car un plongeur CCR, même s'il reste plus longtemps au fond, rattrapera son retard aux paliers.
Les plongeurs CCR devront surtout faire particulièrement attention à emporter un bail-out compatible avec le temps de plongée prévu au fond.
Les temps de plongée lors des sorties explo traditionnelles tournent généralement autour des 40 à 60mn. En recycleur et surtout avec un binôme pleinement compatible (autre recycleur ou bi-bouteille avec une déco) je me débrouille toujours pour partir dans les premiers et de terminer avec les derniers. Ceci me permet ainsi de faire des plongées d'une heure et plus (75mn) sans déranger l'organisation générale du bateau. Dans tous les cas je mets le DP au courant de mes intentions et je le fais avec son plein accord. Dans les clubs que je côtois depuis des années cela ne m'a encore jamais posé de problème.


Pour terminer ce chapitre je voudrais aborder le cas des formations en circuit ouvert avec un moniteur en recycleur. Etant moi-même moniteur fédéral et PADI je ne fais jamais de formation circuit ouvert alors que je suis équipé avec mon recycleur et ceci pour diverses raisons que je peux énumérer ci-dessous et de façon non exhaustive :


  • un recycleur met du temps en préparation et ceci jusqu'au dernier moment (en tant que moniteur je suis toujours prêt avant mes élèves et disponible),
  • un plongeur n'est pas aussi mobile avec un recycleur+bailout qu'avec un simple 15 litres (intervention moins rapide et plus difficile sur un équipier voire plusieurs élèves),
  • réaliser des évolutions verticales (avec allers/retours) avec un recycleur devient vite pénible surtout à faible profondeur,
  • faire des démos alors que l'on est en recycleur impose de passer sur bailout,
  • etc.

Tout ça pour vous dire, que lors de mes formations, j'ai fait le choix de rester en circuit ouvert afin de garder un maximum de mobilité et de rester pleinement disponible pour mes élèves. Ceci ne veut, bien sûr, pas dire que c'est impossible mais uniquement que c'est plus difficile et qu'à un moment il faut savoir faire des choix. Chacun le fait en son âme et conscience et en fonction de ses capacités (réelles et non pas estimés) !


 

Les exercices d'entraînement de base



Un peu d'exercice avant de
reprendre la mer

Après une longue période sans avoir utilisé le recycleur ou tout simplement pour garder en tête toutes les procédures et modes de fonctionnement de l'appareil, il est bon de faire régulièrement quelques exercices. Voici un petit aperçu du programme (sur Inspi modèle Classic également valable sur Vision à quelques détails près en ce qui concerne les explications sur la manipulation des contrôleurs) que je me suis fixé pour me remettre en mémoire les gestes utiles. Pour réaliser correctement l'ensemble des exercices une profondeur minimale de 10 mètres est indispensable (voir 15 pour certains). Quinze à vingt mètres est cependant l'idéal.
Un entraînement en piscine ou fosse peut également être envisagé pour la majorité des exercices. L'inconvénient de la piscine, à part le fait que cela ne permet pas, ou peu, d'évolutons verticales (hormis la fosse), est qu'à chaque "diluent flush" le buzzer de l'Inspiration se mettra en route (et il s'entend le bougre !!!) à cause d'une PpO2 air inférieure à 0,4 bar. Vos oreilles ainsi que celles de vos collègues plongeurs en auront vite marre, surtout dans une petite piscine où les sons résonnent.


Comme en plongée circuit ouvert, les exercices pouront d'abord être réalisés en appui sur le fond et par la suite en équilibre entre deux eaux. Les exercices sont réalisés avec un diluant air. Attention cependant à la pratiques des exercices en mode SCR avec un diluant air car vous vous retrouverez tout de suite avec un mélange surazoté. En recycleur, il est cependant possible de passer sur un diluant trimix (même léger de type Tx20/30) très facilement et à moindre coût.


Contrôles de surface
Contrôles de surface avant la
descente

Juste avant de plonger :


  • Contrôle d'étanchéité de la boucle respiratoire en surpression et dépression
  • Respirer 3 minutes avec le CCR (sur électronique Vision attendre, au moins, que le premier bargraphe du tempstick s'allume)
  • Contrôler les variations de la PpO2
  • Contrôler la pression O2 et diluant

En surface (setpoint 0,7) :


  • Contrôler les variations de la PpO2
    • ensuite toutes les 2mn max
  • Contrôler la pression O2 et diluant
    • ensuite toutes les 5 à 10mn max
  • Contrôler les bailouts

C'est parti
Contrôles terminés, la descente
peut commencer

Exercices à 5m (setpoint 0,7) :


  • Contrôle d'absence de bulle
  • Ajuster le volume des faux poumons pour votre ventilation
  • Ecouter le fonctionnement de l'injecteur d'O2 (fréquence et durée)
    • et contrôler les variations de la PpO2
  • Enlever et reprendre l'embout (2 fois) du DSV/BOV.
  • Enlever, lâcher puis reprendre l'embout (2 fois)
  • Enlever l'embout et passer sur Bailout puis reprendre l'embout (2 fois)
  • Si vous avez une BOV, faire le même exercice en passant d'abord par la BOV (embout -> BOV -> Bailout)
  • Enlever et remettre le masque (remplir doucement le masque pour éviter de perdre trop de gaz)
  • Nage et contrôle de la flottabilité
  • Simuler l'injecteur d'O2 bloqué en position fermée
    • réaliser un "diluent flush" en utilisant la purge rapide du poumon expiratoire
    • la PpO2 doit redescendre à 0,315 (le buzzer est activé, PpO2 < 0,4b, le recycleur injecte pour remonter à 0,7b)
    • régler et maintenir manuellement la Ppo2 sur 1.0 avec le bouton d’inflateur O2
    • en statique et en déplacement
    • maintenir la PpO2 à 1.0b pendant au moins 15 minutes
  • Passer en mode menu (bouton gauche et droit simultanément), PpO2 à 0,7b
    • mode menu jusqu'au low setpoint
    • modifier le low setpoint à 0,9
    • attendre quelques secondes, l’ordinateur doit revenir en mode plongée
    • l’injecteur entre en action et la PpO2 monte à 0,9
    • repositionner le low setpoint à sa valeur initiale
    • dérouler le menu jusqu’à la fin pour revenir en mode plongée
  • Simuler une panne de l'ordinateur maître
    • éteindre l'ordinateur maître
    • attendre que l'esclave prenne le relais et devienne le maître
    • ré-allumer l'ordinateur maître qui devient l'esclave
    • procéder dans le sens inverse pour revenir au point de départ

S'éqyuiper dans l'eau
Terminer de s'équiper dans l'eau
est souvent plus facile

Exercices à 10m :


  • Contrôler les variations de la PpO2 (setpoint 0,7) durant la descente
  • Au fond, passer sur le high setpoint (1,3)
  • Ajuster le volume des faux poumons pour votre ventilation
  • Ecouter le fonctionnement de l'injecteur d'O2 (fréquence et durée)
    • et contrôler les variations de la PpO2
  • Enlever, lâcher puis reprendre l'embout (2 fois)
  • Enlever l'embout (DSV) et passer sur bailout puis revenir sur l'embout (2 fois). Avec une BOV passer d'abord sur la BOV puis sur le Bailout.
  • Nage et contrôle de la flottabilité
  • Simuler l'injecteur d'O2 bloqué en position fermée (low setpoint 0,7)
    • régler et maintenir manuellement la Ppo2 sur 1.0 avec le bouton d’inflateur O2
    • en statique et en déplacement (15mn)
  • Réaliser un "diluent flush" en utilisant la purge rapide du poumon expiratoire (presser les faux poumons, bras croisés, pour limiter la quantité de gaz à nettoyer)
    • la PpO2 doit descendre à 0,42 pendant un cours instant avant de remonter au setpoint
  • Mode semi-fermé (préférer cet exercice à une quinzaine de mètres pour éviter les déclenchements du buzzer)
    • fermer la bouteille d'O2 ou mieux mettre le setpoint bas à 0,5 (si à 15 mètres mini)
    • réaliser un "diluent flush" toutes les 3 inspirations (surveiller fréquemment la PpO2)
  • Simuler l'injecteur d'O2 bloqué en position ouverte (high setpoint 1,5)
    • fermer la bouteille d'O2
    • diluent flush
    • stabiliser et maintenir la PpO2 à 1,3 avec le robinet de la bouteille O2
    • en statique et en déplacement (15mn)
  • Réaliser une remontée en respirant sur le Bailout. Contrôle de la flottabilité.
  • Réaliser le même exercice avec BOV si équipé.

Exercices à 20m :


  • Revenir près de la surface (low setpoint 0,7)
  • Descendre et contrôler les variations de la PpO2
  • Contrôler l'injection de diluant avec l'ADV et avec le bouton d'inflateur
  • Au fond, passer sur le high setpoint (1,3)
  • Nage et contrôle de la flottabilité
  • Remonter par paliers jusqu'à 5m
    • expirer l’air en excédent par le nez
    • utiliser la purge rapide du poumon expiratoire
  • Ajuster régulièrement le volume des faux poumons pour votre ventilation
  • Ecouter le fonctionnement de l'injecteur d'O2 (fréquence et durée -longue-)
  • Réaliser une remontée en passant d'abord sur la BOV puis sur Bailout. Contrôle de la flottabilité.

 

Quelques exercices à plus grande profondeur


L'objectif de ces exercices est de pratiquer en grandeur réelle avec tout l'équipement que vous emmèneriez sur des plongées trimix normo ou hypo et à une profondeur représentative. Ces exercices, tels que présentés, sont pratiqués lors de la formation recycleur hypoxique mais à une profondeur souvent comprise entre 70 et 80 mètres. Cependant trouver 70m n'est pas toujours chose aisée. Des profondeurs de 50 à 60 mètres sont, par contre, plus communes aussi bien en carrière, lac ou encore en mer. En ce qui me concerne je pratique mes exercices en carrière car cela demande aucun moyen de transport naviguant et le coût de la plongée est très inférieur à ce qui se pratique en club de bord de mer. Il est même possible de plonger dans des carrières en libre accès et idem en lac. Dans ce dernier cas il ne faut pas oublier de mettre en place tous les éléments de sécurité associés à ce type de plongée (O2, sécu surface, plan de secours).


En ce qui concerne la plongée mer en structure pro, peu de plongeurs acceptent de payer 30 ou 40 euros voire plus, rien que pour aller faire une remontée sur Baitout ou en mode SCR. Il est vrai que personnellement je préfère garder mes plongées mer pour le plaisir de voir des nuées de petits poissons ou encore des épaves. Cependant, si vos seules possibilités se trouvent en bord de mer au départ d'un bateau, cela vaut tout de même le coup de s'offrir une fois de temps en temps les prestations d'un moniteur pro pour aller faire quelques exercices. Et dans le cas de la structure pro c'est là que se trouve le problème, car vous entrerez en plein dans le cadre du Code Du Sport et que cela imposera de faire appel à un moniteur. Et qui dit moniteur, dit plongée technique avec les coûts induits. Ce dernier point sera moins douloureux si vous êtes vous même moniteur ou si vous faites appel à un copain moniteur 2ème degré.


Les conditions de réalisation :


  • Un milieu naturel de 50 à 60 mètres
  • Un bailout S80 Alu avec Tx20/30
  • Un bailout 7L avec Nx40 ou 50
  • Bouteille 3L diluant Tx10/50
  • Une BOV reliée au Bailout S80 Tx20/30
  • Un binôme pour la sécu (moniteur idéalement) et pour s'assurer que tout se déroule selon le plan
  • Les bouteilles 3L et Bailout sont tous gonflés à 200 bars au minimum
  • Avant chaque plongée tous les gaz sont vérifés, le recycleur est contrôlé suivi d'un bubble check à 5 mètres.

Remontée sur Bailout d'une profondeur de 50 à 60 mètres :


  • Descente à proximité du fond (arrêt 1 à 2 mètres au dessus du fond) et stabilisation
  • Passage sur BOV (Tx 20/30) ou direct sur détendeur bailout si pas de BOV
  • Bascule sur l'embout du Bailout Tx20/30 (boucle avec BOV placé sous le détendeur du bailout ou au dessus de la tête en fonction des préférences)
  • Passer l'ordinateur Vision en mode circuit ouvert sur Tx20/30
  • Remontée jusqu'à une profondeur de 40m
  • Larguage du parachute de palier (avec dévidoir)
  • Remontée jusqu'à la profondeur de 20m
  • Stabilisation sur le dévidoir
  • Bascule sur Bailout Nx50
  • Passer l'ordinateur Vision en mode circuit ouvert sur Nx50
  • Léger Vasalva (ouvre les trompes d'Eustache) pour rincer les oreilles (et éliminer l'hélium)
  • Ranger le détendeur Bailout Tx20/30
  • Continuer la remontée jusqu'à 10m
  • Fin de l'exercice
  • Retour sur l'embout (BOV ou DSV) en mode CCR
  • Passer l'ordinateur Vision en mode circuit fermé

Remontée en mode semi-fermé de 50 à 60 mètres (avec BOV) :


L'objectif de cette remontée est de palier à une panne d'oxygène (perte d'O2 ou solénoîde bloqué en position fermé) alors que la boucle du recycleur est toujours opérationnelle. La remontée en mode semi-fermé permet de garder les Bailouts et le mode circuit ouvert en secours. La consommation des Bailouts est alors fortement diminuée grâce au mode de fonctionnement en semi-fermé.
Pour réaliser cet exercice le setpoint bas du recycleur sera réglé sur 0,6b. La remontée en mode SCR avec le mélange contenu dans le Bailout Tx20/30 permettra ainsi de s'appocher de la zone des 30 mètres sans que le recycleur se mette à réguler lui-même la PpO2, ce qui fausserait l'exercice. Entre 30 et 40 mètres le plongeur passera sur le second Bailout rempli au Nx40.


Dernier point, les 1er étages des Bailouts doivent être équipés avec un tuyau de "direct system" afin de pouvoir se connecter sur l'injecteur de diluant du recycleur. Dans cet exercice on utilisera la BOV pour injecter du gaz frais (Tx20/30) dans la boucle (inspiration sur la BOV et expiration dans la boucle) et puis entre 30 et 40m on branchera directement le DS du Bailout Nx40 sur l'injecteur de diluant du recycleur.


 

  • Descente à proximité du fond (arrêt 1 à 2 mètres au dessus du fond) et stabilisation
  • Passage du setpoint à 0,6b
  • Bascule sur BOV (Tx20/30) en mode CO
  • Inspirer dans la BOV (Tx20/30) et expirer en repassant la BOV sur la boucle circuit fermé
  • Expirer par le nez pour rétablir le volume adéquat des faux poumons
  • Durant la remontée et chaque fois que la PPO2 passera sous les 0.9b, inspirer du gaz frais par la BOV (mode CO) puis expirer en rebasculant à nouveau la BOV sur la boucle (mode circuit fermé) du recycleur. Expirer par le nez pour équilibrer les faux poumons. Quelques secondes après l'expiration du Tx20/30 dans la boucle vous devez voir la PpO2 remonter
  • Entre 30 et 40M, la PPO2 du Bailout trimix ne permettra plus de dépasser les 0.9b. Débrancher le DS du diluant trimix 10/50 (bouton d'injection manuel du poumon inspiratoire) du recycleur et brancher le DS du bailout Nitrox
  • Expirer (flush) par le nez et injecter dans la foulée le NITROX en mode manuel
  • Continuer la remontée jusqu'à 10m, fin de l'exercice

 



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Vendredi 19 Avril 2024


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